mercredi, mai 8, 2024
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Créer une série : réflexions (1)

Avant-propos

Ce premier article traite surtout des généralités et peut tout aussi bien s’appliquer au dessin qu’à la photo, je l’écris en me basant sur ce que je connais le mieux : la photographie, de toute façon, à ce jour, je n’ai pas le niveau que ce soit en technique ou en pratique pour l’appliquer au dessin. Les articles suivants seront plus illustrés et surtout consacrés au flux de travail pour la photographie, difficilement transposable pour le dessin.

Les conseils que je donne ne sont pas paroles d’évangile, elles ont pour but de vous donner des idées et c’est juste ma vision de la chose, rien n’est obligatoire, ce sont des questions de bon sens et ils peuvent doivent être transgressés.

Comment se questionner avant de créer une série ?

Série nf : suite, succession de chose de même nature (Larousse)

1) La cohérence

Ok, je sors.
Ok, je sors.

C’est l’aspect le plus important dans une série, (sinon à quoi bon ?) Que ce soit du dessin ou de la photographie. Une série sans queue ni tête n’est pas facile à décoder pour la personne qui la regarde et ne présentera pas plus d’intérêt qu’une galerie.

Plus concrètement, il faut trouver un point commun à toutes ces œuvres. Par exemple :

  • le même sujet
  • la même thématique (portrait, paysage, macro…)
  • inclure un objet dans un environnement
  • des natures mortes
  • la même composition
  • etc.

On peut décliner ça à la pelleteuse.

2) L’esthétique

Je mets l’esthétique à part pour plusieurs raisons :

  • Donner une esthétique propre peut se révéler payant et permet une bonne cohérence à la série.
  • La même esthétique n’est pas obligatoire pour avoir une bonne série.
  • Pour construire une série, l’esthétique est un bon point de départ mais ne fait pas tout.
  • Il faut quasiment toujours associer l’esthétique avec un autre point commun sur une série pour garder la cohérence.

Mais alors, couleurs ou noir et blanc ?

[bais_before_after before_image= »http://www.fool-artistic.fr/wp-content/uploads/2016/04/cyriel-2.jpg » after_image= »http://www.fool-artistic.fr/wp-content/uploads/2016/04/cyriel.jpg »]

De base, on préfèrera choisir soit l’un soit l’autre, c’est plus simple. Mais ça reste un choix, une bonne série peut avoir les deux à conditions de garder en tête la cohérence de tout ça.

4) Le nombre

Quand on parle de série, on parle de plusieurs photos ou dessins. Mais comment quantifier une série ?

Sans commentaire...
Sans commentaire…

C’est assez difficile et ça reste subjectif, mais quand on en a :

  • deux, on peut parler de diptyque.
  • trois, on peut bêtement parler de triptyque.
  • quatre, pour se la péter on peut dire quadriptyque, mais ça, c’est pour se la péter.
  • plus de quatre, on peut commencer à parler de série mais cette quantification n’engage que moi.

5) La présentation des photos

C’est une question qu’il faut se poser et sa propre imagination sera ses limites. Je vais quand même pas vous laisser dans le noir et vous donner quelques idées.

Même si ce ne sont pas des séries pour moi, quand on a 2, 3 ou 4 images celle-ci peuvent être présentées en une seule fois, c’est-à-dire juxtaposer les unes aux autres, ce qui se fait le plus, c’est de façon linéaire en format paysage, pour une lecture de gauche à droite. Mais il est aussi possible de les disposer différemment :

Je dessine avec mes pieds, c'est pour ça que c'est mal fait ! Comment ça je mens ?
Je dessine avec mes pieds, c’est pour ça que c’est mal fait ! Comment ça je mens ?

Pour les vrais séries, les choses se gâtent, on est libre de faire ce qu’on veut, une par une, deux par deux, trois par trois, des suites de diptyques suivie de triptyque, une suite de Fibonacci…

Aussi, tout dépend si elle est présentée sur le web ou dans une exposition.

Je ne le rappellerai jamais assez, mais il ne faut pas oublier la cohérence de tout ça.

N’oubliez pas qu’il est toujours possible de modifier la présentation de votre série à tout moment pour l’adapter à un élément qui aurait pu changer.

6) Quelques idées en vrac

  • Raconter une histoire
  • Intégrer un ou des personnage(s) récurrent(s)
  • Utiliser des diptyques paradoxaux
  • Photoreportage sur le même métier
  • ou des métiers différents

Conclusion

Une série, c’est pas compliqué à mettre en œuvre, il faut des idées, et les idées, ça se cherche. Je ne rappellerai pas ici le principe de cohérence (ah merde je l’ai fait) ont vous devrez faire preuve lorsque vous créerez votre (première?) série. Et bien, sûr, il est nécessaire de modifier chacun des paramètre pour arriver à faire quelque chose qui vous ressemble.

T’as dessiné quoi ? #2

Un constat, les semaines ça passe vachement vite. Et c’est la deuxième édition du t’as dessiné quoi ? Résumé de ce que j’ai dessiné, et fini (je le précise), dans la semaine. Plus de l’entraînement à l’aquarelle, à la perspective et aux volumes physiques (domaine que je ne maîtrise que trop mal…).

Peau rouge - durée moyenne : 1 heure 30 minutes.
Peau rouge – durée moyenne : 1 heure 30 minutes.

« La preuve par l’exemple, les corps c’est pas mon truc. Alors j’ai essayé de compenser par les ombres… Bon c’est bien mieux que ce que je faisais il y a quelques mois au niveau physique, mais y’a encore pas mal de taff. Faudrait que je persiste, que je ne dessine que ça, mais les paysages c’est tellement cool… » Taux de satisfaction : 60%

 

Fenêtre ouverte - Temps moyen : 3 heures
Fenêtre ouverte – durée moyenne : 3 heures

« Pas dégueu, je sais pas trop pourquoi j’ai voulu foutre des fenêtres, mais surtout des nuages (oui ce sont des nuages)! C’est surtout un entraînement à l’aquarelle et à la colorisation, deux choses que je n’ai quasiment jamais pratiqué (pen & ink for life brother!). Ceci dit, je ne suis pas si insatisfait que ça, les perspectives me paraissent correctes, tout est visible et à peu près compréhensible mis à part les nuages qui ressemblent plus à des montagnes qu’à autre chose. » Taux de satisfaction : 70%

 

Ding, dong, bell,: Pussy's in the well - Durée moyenne : 2 heures.
Ding, dong, bell,: Pussy’s in the well – Durée moyenne : 2 heures.

« Inspiré du film ‘A Perfect Day’ sorti tout récemment où ce point de vue, au fond d’un puits donc, revient souvent. Je ne pensais pas spécialement le terminer celui-là, j’ai un peu commencé à l’arrache, continué à l’arrache et au final j’ai essayé d’arranger le tout en me disant que, finalement, c’était trop vilain. J’aurais clairement pu être plus rigoureux dans ma manière de traiter les ombres et la perspective (le haut du puits est moche, et la perspective n’est pas bien respectée) mais j’ai essayé de me rattraper en faisant un joli soleil !! ça fonctionne ?… » Taux de satisfaction : 70%

See you next week.

Eve Arnold

Antoine n’ayant pas le monopole du coeur comme dirait Giscard des femmes, je vais vous présenter aujourd’hui une des plus grande photojournaliste de la seconde moitié du XXème siècle  : Eve Arnold (1912-2012).

Dans la liste de ses hauts-faits, c’est la première femme photographe à être entrée dans la très grande agence Magnum dans les années et elle est entre autre connue pour ses portraits d’une grande sensibilité qui mettent toujours en valeur le sujet qu’ils soient posés ou pris sur le vif.

Marilyn Monroe :

M1

Malcom X :

USA. 1961. Malcolm X.
USA. 1961. Malcolm X.

Marlène Dietrich :

USA. New York City. Marlene DIETRICH at the recording studios of COLUMBIA RECORDS, who were releasing most of her songs she had performed for the troops during World War II, including LILI MARLENE, Miss Otis Regrets.She was 51 years old and starting a come-back in show business.It was a wet and cold November night and work could only begin at midnight, at the advise of Marlene's astrologer. November 1952. (C) Eve Arnold / Magnum Photos No Photograph or digital file may be reproduced, cropped or modified (digitally or otherwise), and its caption may not be altered without prior written agreement from the photographer or a Magnum representative.
USA. New York City. Marlene DIETRICH

Mais pas que, en tant que photojournaliste, elle a fait beaucoup de reportage au quatre coins du monde.

En chine :

China. Tractor Factory Worker.
China.
CHINA. Retired woman. 1979.
CHINA. 1979.
CHINA. Army officer and family on holiday in Wuhan. 1979.
CHINA. 1979.

En URSS :

The Kuban, USSR.
The Kuban, USSR.
USSR. Moscow. Divorce. 1966.
USSR. Moscow. 1966.
USSR. Ilya Ilych Tolstoy, eldest surviving grandson of Leo Tolstoy. He teaches a second year class in Serbo-Croatian at Moscow University. 1966.
USSR. 1966.

Et bien d’autres… En bref, une photographe qui nous a laissé une œuvre accomplie et qui mérite plus qu’amplement sa place parmi les grands de ce monde.

Marta Nael – Paysages espagnols (pas du tout)

Place aux femmes ! On présente que des mecs et des gens quasi tous crevés, place à l’innovation mes enfants.

Aujourd’hui on va s’intéresser à Marta Nael, de son vrai nom Marta de Andrés, mais comme André c’est un prénom masculin elle a préféré choisir un nom de famille à consonance féminine, pour pas que ses fans gueulent « ANDRE ON T’AIME » quand ils la voient dans la rue… Moi, perso, je comprends ; mais je n’ai rien contre les André, j’aime beaucoup André Rieu, non c’est faux.
BREF. Vamos a la playa señor zorro ! Marta est espagnole, elle n’est pas très connue, du moins pas autant que Hopper, Freud, Adams, Drouin, Burton etc. Artistes en tous genres déjà présentés par nos soins précédemment.

 

The good colossus - M. Nael
The good colossus – M. Nael

J’ai acheté ses différents artbooks mais je trouvais idiot de vous scanner des pages de dessins qui sont principalement du digital-painting (c’est un peu comme publier la photo d’une photo numérique, ça n’a pas de sens, et j’aime le sens ! et le saucisson), bien qu’elle pratique également la peinture à merveille. Donc je me suis permis de piocher des images de ses œuvres sur l’internet. C’est un peu comme publier la photo d’une photo numérique, ça n’a pas de sens.

... - M. Nael
Illustration – M. Nael

Elle s’est fait connaître principalement grâce à ses fantastiques personnages, ses couleurs dynamiques, mais je dois avouer avoir un légère préférence pour ses paysages, bien que plus classiquement réalisés. L’espace, la grandeur, le côté épique, je trouve ça tellement plus imaginatif et parlant.

Illustration - M. Nael
Illustration – M. Nael

Elle s’attaque un peu à tout, le réel, l’irréel, la macro et le micro. Quelques illustrations supplémentaires :

0c5e417df6cac6c27acb27ecaeef6130-d3b1a3m Ari_Digital_Impressionism Marta-Nael-Illustrations-12 Marta-Nael-Illustrations-16 strong_zombie_concept_art_by_martanael-d3vsh61

Pour aller plus loin : 

Kim Jung Gi – Quelques vidéos

En référence à cet article sur « the master », je vous partage quelques « speed drawings » comme les jeunes disent. Une petite idée de son talent

  • Dragon Hunter :

 

  • Demonstration of drawing :

 

  • Sudden Attack :

Celui-là je l’ai vu en vrai, gigantesque, et très cher (16 000 euros)

 

Pour celles et ceux qui souhaitent voir plus de vidéos, la chaîne Super Ani recense la quasi-intégralité des shows de Kim Jung Gi.

 

Vincent – Tim Burton (1982)

Le premier court-métrage d’animation de Tim Burton réalisé en 1982. Pour la petite histoire, parce que moi aussi j’aime les petites histoires, le narrateur est Vincent Price, acteur de film d’horreur qui l’a beaucoup influencé.

Vincent Price
Vincent Price

Le paysagiste – Jacques Drouin (1976)

Un court-métrage de Jacques Drouin fait avec une technique particulière : l’écran d’épingle d’Alexeïeff-Parker. C’est un stop-motion avec un tableau blanc rempli avec 240 000 épingles noires qu’on peut enfoncer plus ou moins ce qui va créer du contraste et on va donc pouvoir dessiner des images.

Les images créées sont ensuite photographiées une par une et montées pour en faire une film.

La technique étant longue et fastidieuse, le nombre de cinéaste ayant utilisé cette technique est très limité.

Ne cherchez pas, je ne m’y essaierai pas. Antoine, ça te dit ?

SI vous voulez en savoir plus sur cette technique, je vous invite à regarder ce documentaire qui a été tourné en 1973 présentant le « Pinscreen », la vidéo est un lente et un peu longue, en plus on dirait qu’ils vont tous se pendre, mais pour la culture, ça fait du bien !

Ansel Adams, quelques réflexions

Ansel Adams

Californien aux multiples casquettes né en 1902 et décédé en 1984. Grand photographe de paysages en noir et blanc, « mais pas que ». Ecologiste, musicien, excellent technicien, scientifique, et maître à penser.

Ansel Adams et son appareil photo
Ansel Adams et son appareil photo

« Vous ne prenez pas une photographie, vous la faites. »

J’aime cette vision qui donne toute son importance à la composition de l’image, au cadrage… et à tout le reste. On fabrique une photographie bien plus qu’on ne la « prend » ou « saisit » au vol comme si elle se présentait, toute seule, à l’état sauvage devant nous, et qu’on l’attrapait avec un filet à papillons.

« Il y a toujours deux personnes dans chaque photo : le photographe et le spectateur. »

Je suis moi aussi convaincu que les photos sont toujours subjectives, qu’elles sont le fruit du regard du photographe, de sa subjectivité, et qu’en tant que spectateur nous percevons les images et les photos des autres avec notre sensibilité personnelle et que cela transforme et conditionne notre réception. Un spectator in fabula pour la photo aussi bien que pour le théâtre.

Ansel Adams en 1974
Ansel Adams en 1974

« Il n’y a aucune règle pour faire de bonnes photographies, il y a seulement de bonnes photographies. »

La connaissance de toute la technique du monde ne suffit pas. Et une « bonne » photographie ne peut s’expliquer. On peut souligner certains aspects jugés réussis mais on ne pourra en décrypter que des bribes. La seule certitude, c’est que cette fois-ci l’alchimie entre les différents paramètres a fonctionné. Et encore, selon l’avis de X, Y ou Z, pas selon un avis universellement unanime.

"Clearing winter storm" 1944
« Clearing winter storm » 1944

« J’ai souvent pensé que si la photographie était difficile au véritable sens du terme – si la création d’une simple photographie nécessitait autant de temps et d’efforts que la production d’une bonne aquarelle ou gravure – la qualité globale en serait bien meilleure. La facilité d’obtention d’une image superficielle mène souvent au désastre créatif. »

Ne jamais se contenter d’appuyer sur le déclencheur. Chercher à créer, à construire, à innover. L’éclectique Frank Horvat l’a résumé en d’autres mots : « La photographie est l’art de ne pas presser sur le bouton ». Et Adams l’a développé en d’autres termes : « La liberté et l’accessibilité de la photographie contiennent en elles-mêmes leur faiblesse : souvent, l’application raisonnée se trouve submergée par l’automatisme du matériel et des procédés. »

 « Une vraie photographie n’a pas besoin d’être expliquée, et ne peut pas non plus être contenue par des mots. »

La photo réussie se suffit à elle-même : c’est une idée qui me parle. L’intention peut être saisie sans avoir besoin d’une légende, et une ou plusieurs phrases ne peuvent rendre compte de tout ce que la photo cristallise : l’instant, le geste, la lumière, le ressenti… Robert Doisneau l’a exprimé de la façon suivante : « Suggérer, c’est créer. Décrire, c’est détruire. »

Pourquoi une photo ne doit-elle pas être visualisée à 100% ?

PAAAAAAAAARCE QUEEEEEEEEE !

Même si cette première réponse se suffit à elle-même, je vais développer légèrement plus, en posant une autre question :

Quelle est la finalité de votre photo ?

En fait, quand on prend une photo, c’est LA question que je pense qu’il faut se poser. Ma tolérance ne sera pas la même pour une photo destinée à l’impression en grand format ou une photo destinée à mettre dans l’album de famille.

Globalement, avec la profusion d’images qu’engendre l’augmentation de la capacité des cartes mémoire et de la rafale des appareils photos, seuls environ 0.5% des photos numériques que j’ai pu prendre ont été vues par quelqu’un d’autre (Je ne prends en compte ni ma femme et ni les photos de famille). Beaucoup dorment dans mes différents disques durs et comme ça me fatigue de les monter dans la tour et que je n’ai pas envie de claquer des sous dans un boitier externe, je ne les regarde que rarement – même si je l’ai fait ces derniers temps pour redévelopper des photos un peu anciennes.

La première finalité d’un photo, aujourd’hui, c’est de dormir (quelle bande de feignasses…) dans un disque pour ne jamais en sortir, du coup, les 0.5% restantes sont diffusées sur les réseaux sociaux et peut-être 1% d’entre elles ont été imprimées en taille inférieure à du A2 et 0% en A2 ou supérieur.

Alors pourquoi ?

alice
Oh ! Des grains de sable ! Attends, ce ne serait pas plutôt des poussières sur mon capteur ?

Et bien c’est simple, quand vous diffusez une photo sur internet, elle est rarement en full résolution et les gens ne collent pas leur nez dessus pour compter les grains de sable que ma fille a collé sur les mains (ou alors il faut consulter).

Ça n’engage que moi, mais une photo, ça se regarde dans sa globalité, pas le nez collé dessus, c’est un équilibre assez instable entre le flou, le net, les couleurs et la composition.

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N’est-elle pas plus intéressante à regarder comme ceci ? En plus, cette photo est superbe en tout point de vue ! (Comment ça je ne suis pas objectif?)

C’est bien de regarder un détail sur une photo, c’est sympa, mais quel est l’intérêt ? si on veut faire du gros plan, autant prendre un objectif macro et on se rapprocher du sujet.

Le piqué, le piqué, le piqué…

Dans la bouche de photographes qui ne regardent leurs photos qu’à 100%, on entend également beaucoup parlait de ce terme bâtard et très subjectif de piqué : »est-ce que cet objectif pique bien ? », « cet objectif manque de piqué » ou encore « ta photo manque de piqué est-ce que c’est dû à la compression jpeg ? ».

Cette expression est très subjective parce que c’est une question de tolérance et de compromis et vous me direz qui peut le plus peut le moins, c’est vrai, et il est même possible de faire du portrait avec un objectif macro (à condition d’adoucir la peau du modèle après, parce que sinon, vous le ferez une fois, pas deux !).

Pour moi, le rendu d’un objectif est bien plus important que le piqué. En priorisant, je dirais qu’en premier lieu vient le rendu des couleurs, ensuite la qualité du bokeh et pour finir la netteté qui se dégage.

Une photo pourra dégager une sensation de netteté et pourra être super nette à 100% mais si elle a des couleurs pourries, je trouverais ça pas terrible (un peu comme avec le zoom EF-S 55-250 f4.5-5.6 de chez Canon, qui a un « piqué correct » sur le papier (voir pour ça les test de Photozone, DPreviews etc…) -ça reste relatif- mais dont les couleurs virent rapidement au délavé plus on va en fond de focale).

Et puis il ne faut pas oublier que quand on monte un peu dans les tours ISO, la netteté se dégrade rapidement, donc regarder une photo à 6400iso en full zoom, c’est regarder une soupe de pixels, donc, c’est un peu stupide aussi.

Un exemple :

La photo a été prise a 2500iso et le grain se voit fortement à 100%, ce n’est pas propre, même avec les corrections de netteté. Mais le but n’est pas que le fichier soit lisse et net à 100%.

pap

Avec la photo en entier c’est beaucoup plus intéressant non ?

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Regarder une photo dans sa globalité c’est mieux !

Le piqué, c’est pas la vie, c’est bien, mais il faut parfois savoir s’en défaire pour créer. Je ne vous dis pas non plus de shooter à travers un cul de bouteille hein ?

Mais, y a-t-il un intérêt à regarder une photo à 100% ?

Le seul intérêt que je vois dans le zoom à 100% sur une photo, c’est de faire les retouches locales, on va pouvoir enlever les petites poussières qui vont attirer l’œil, régler la netteté, régler la réduction du bruit, enlever un bouton purulent sur la peau de notre modèle, supprimer un objet… et tout ça de façon précise, il m’est arrivé pour enlever un objet de zoomer jusqu’à 400% sur Photoshop.

Conclusion

Tant qu’elle n’est pas destinée à une impression en A2 ou plus, regarder une photo à 100% n’a d’intérêt que pour faire les corrections locales (netteté, nettoyage des poussières…) car une fois partagée, elle n’est regardée que dans sa globalité. Et même quand on imprime en A2 ou plus grand, ce n’est pas pour coller son nez dessus, ça sert à rien, on peut prendre pour exemple les affiches 4×3 qu’on trouve au bord des routes, de loin, c’est pas mal, mais quand on se rapproche, c’est dégueu, ça ressemble à du mauvais pointillisme. Gardez ça à l’esprit avant d’écarter une photo qui pourrait être la photo du siècle pour son « manque de netteté » ou son « trop de grain ».

Par exemple, la photo de Warren Richardson, le gagnant du World Press Photo 2016, ce qui en fait une bonne photo en plus du message chargé en émotion qu’elle délivre, ce sont ses imperfections :

world-press-tour

Par delà le visible

Tu flippes ? C’est normal, c’est Lucian Freud (1922-2011). Petit-fils de Sigmund, il semblerait que la famille en tienne quand même une sacrée grosse couche de génération en génération, et c’est pour ça qu’on les aime bien les amis Freud. Ceci dit, la psycho c’est pas intéressant, ça n’a aucun rapport avec le blog et j’y connais que dalle, donc je vais parler du peintre. Personnellement, ses périodes surréalistes et « néo-romantique » ne m’intéressent pas spécialement, par contre l’âge de la maturité, ça j’aime !

Ses peintures font ressortir un aspect assez macabre, quasi-morbide de ses sujets vivants. Freud peignait principalement des personnes qu’il connaissait bien pour ne laisser place à aucune erreur ou omission, son obsession pour ne dissimuler aucun détail lui a permis d’en faire son style.

 

Benefits Supervisor Sleeping - L. Freud
Benefits Supervisor Sleeping – L. Freud

Cette peinture détient un record. Elle s’est vendue 34 millions de dollars alors que son créateur était toujours en vie, ce qui en fait l’oeuvre vendue la plus chère alors que son auteur faisait encore partie de ce monde.

 

Portrait of the Hound - L. Freud
Portrait of the Hound – L. Freud

Les trois dernières années de sa vie, Freud a travaillé presque tous les jours sur ce portrait de son assistant et ami. Malheureusement il ne l’achèvera pas.

 

Painting the Queen
Painting the Queen

Et oui, ce brave Lucien a aussi peint son altesse sérénissime la reine Elizabeth II. Etant donné sa façon de peindre, autant vous dire que le portrait a fait polémique, la royauté censée être parfaite, démunie de toute imperfection, se voit maltraitée par un homme qui n’hésite pas à faire exagérer l’éclairage artificiel sur la peau complètement ridée de la reine qu’il n’épargne pas du tout.

Les photos-cartes (de visite)

Il fut un temps où partager un selfie n’était pas possible, les appareils photos étaient bien lourds et difficilement transportables et faire son autoportrait n’était pas quelque chose d’accessible à tous, surtout s’il fallait se couper un bout d’oreille pour arriver à quelque chose. Et porter à bout de bras les 20 kilogrammes d’une chambre photographique c’était pas top. Internet n’existait pas et c’est tout juste si l’on venait d’inventer le télégraphe. Et pourtant, le principe dans les grandes ligne existait déjà.

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Charles Darwin

Petit voyage dans le temps, nous sommes dans la seconde moitié du XIXème siècle, juste après les débuts de la photographie et Eugène veut draguer une jeune fille qu’il a croisé dans la rue et qui lui plait, comment fait-il pour que sa belle se rappelle de son visage, (sachant qu’il ne peut pas lui dire « hé, t’as pas un zéro-six? ») ? C’est simple, il partage avec elle une photo-carte (de visite) qu’il a fait tirer chez son photographe de quartier et sur laquelle il a inscrit de sa plus belle plume son adresse et un petit mot d’amour, un peu comme on partagerait son profil Facebook en inscrivant sur le mur de la personne concerné « tu te souviens de moi, t’étais bourré, je sais pas si tu te rappelles de mon visage, mais comme t’es mignon, je t’ajoute comme ami, regarde ma photo de profil, je fais un DuckFace… ».

Un garçonnet anonyme qui a l'air d'avoir vachement envie d'être là...
Un garçonnet (?) anonyme qui a l’air d’avoir vachement envie d’être là…

La photo-carte était un portrait fait en studio devant des fonds rococos (draperies, colonne grecque, paysage peint, boudoir…) qui a été popularisé dans aux alentours de 1860, notamment grâce à des célébrités de l’époque qui trouvaient ça super tendance.

Le principe était simple, on exposait une photo sur la une plaque de verre à l’aide d’un appareil dont la platine et la chambre avaient été modifiés pour monter plusieurs objectifs ce qui permettait en une seule prise de vue d’avoir plusieurs copies du négatif  qu’on tirait ensuite sur papier par contact et qu’on pouvait reproduire à l’infini.

Les photographes du monde s’emparent rapidement de cette technique, et la petite bourgeoisie peut se faire tirer le portrait pour pavaner devant les copains, c’est moi qui ait la plus grosse belle photo-carte. Ça devient une mode, toute personne qui se respecte se doit d’avoir sa tronche sur sa carte de visite.

Plus ça va aller, moins ça va aller, les gens connus vendent leurs images et on commence à les collectionner dans des albums Paninis et les portraits de célébrités (parmi lesquels Victor Hugo, Louis Pasteur, Napoléon III, Mac Mahon, Manet, Sissi…)  s’échangent à tour de bras, pour vous donner l’ampleur de cette mode, il se serait vendu entre trois et quatre millions de photo-carte de la Reine Victoria sur deux ans.

Proudhon
Pierre-Joseph Proudhon

Cette mode passera aux début du XXème siècle avec l’arrivée de la Première Guerre Mondiale, la miniaturisation des appareils photos et le développement des pellicules qui permettront aux gens de s’équiper et de ne plus passer par leurs photographes. Viendra par la suite la mode des cartes postales qui sera sur le même principe, mais ne touchera pas les très grands de ce monde.

Pour aller plus loin :

Quelques protagonistes :

Une base de données :

Un article de blog :

L’histoire mieux développée :

 

T’as dessiné quoi ? #1

Une des idées de ce site est bien évidemment de devenir plus rigoureux dans nos différentes pratiques artistiques. Je me lance donc un défi, celui de réaliser au moins deux dessins « finis » par semaine. Je dessine lentement (et je n’ai surtout pas que ça à foutre, bien malheureusement), inutile donc de mettre la barre trop haute. Les nominés cette semaine sont :

 

Life over Death.

« Mon favori des trois. Et pourtant il représente ma première tentative d’aquarelle. A l’origine je voulais partir sur un fond vert, mais j’ai préféré changer radicalement, le bleu se mixe finalement plutôt bien au tronc et à la plante. J’ai volontairement choisi de faire les ombrages du tronc avec du bleu, le résultat est un peu étonnant mais non déplaisant. La plante reste fermée, évoquant la nuit, le côté sombre de toute chose. Dessiner une fleur épanouie c’est bien, c’est intéressant, y’a plein de couleurs et ça fait plaisir aux nanas, mais ce n’est clairement pas ce côté qui trime le plus pour survivre, à part peut-être de se faire butiner par des insectes en tout genre et souffrir des grosses chaleurs. »

 

 

Porte

« L’encrage s’est plutôt bien passé, mais j’ai un peu merdé au niveau des couleurs. L’aquarelle peut donner, mais elle peut reprendre très vite dès qu’on sort un peu des sentiers battus et qu’on prend trop la confiance. En plus le scan a décidé d’achever cette pauvre porte qui souffre désormais d’une distorsion… Farewell door. »

 

 

From Dust we came.

« Même si j’ai un peu fait n’importe quoi encore une fois, je l’aime bien celui-là. Mon choix stratégique qui consistait à colorier avec des crayons de couleur (plus simple que l’aquarelle, gain de temps, etc.) et faire un fond d’aquarelle s’est avéré inefficace. Faire le feignant ça ne paye pas, surtout quand on apprend les couleurs. »

 

Semaine assez fastidieuse pour la création artistique. En espérant que la semaine prochaine nous apporte de nouvelles choses.

 

Petit reportage sur Ansel Adams (en anglais)

Ce petit reportage sur Ansel Adams datant de 1958 est assez intéressant. On le voit pratiquer pratiquement tout le processus de la photographie à la chambre. Regardez bien sa technique de masquage, c’est juste impressionnant.

The Golden Age

Petit article, plus personnel qu’autre chose étant donné que cet artiste est déjà très réputé. Toutefois, si vous ne le connaissez pas déjà, merci de saluer Edward Hopper (1882 – 1967). Américain, c’est un contemporain, décédé juste avant de pouvoir manifester auprès de Daniel Cohn-Bendit en mai 1968 (wait, what?).

Autoportrait - E. Hopper
Autoportrait – E. Hopper

Je ne suis pas là pour faire une critique analytique de toute l’oeuvre d’Hopper, mon souhait n’est que de vous faire partager ma façon de voir son œuvre. Il peint surtout des « slices of life » (parts de vie), terme que je trouve plus spécifique que naturalisme, dont il est un des représentants.

Ground Swell - E. Hopper
Ground Swell – E. Hopper

Sa façon de voir la société (point de vue principalement américaine donc) me rend toute chose. Vous savez, parfois on se demande à quelle époque on aurait aimé vivre. Personnellement j’aurais aimé connaître les trente glorieuses aux États-Unis, je sais que c’est très cliché et qu’il y avait certainement plein de trucs tout pourris à cette époque aussi comme le racisme, l’homophobie et les bolcheviks (big up à toi Amaury) mais rien n’empêche d’idéaliser une époque n’est-ce pas ? Et chez Hopper je retrouve exactement la sensation que je pourrais me faire de cette période : l’insouciance, le bonheur et l’espérance.

Nighthawks - E. Hopper
Nighthawks – E. Hopper
Rooms by the Sea - E. Hopper
Rooms by the Sea – E. Hopper

Malgré tout, on retrouve parfois une certaine mélancolie dans ces peintures, provoquée par le changement de la société, l’industrialisation généralisée, les avancées technologiques qui dépassent les hommes, et la recherche extrême de richesse. Ce sentiment est universel à toute personne qui, en vieillissant, se rend compte que « c’était mieux avant » et qu’aujourd’hui « il n’y a plus de saison ». Sentiment qui amène trop souvent à la solitude et à l’enfermement. Quand Hopper place ses personnages, la plupart d’entre eux ne se sentent pas à leur place, comme s’ils n’arrivaient pas à être chez eux dans leur propre maison, car leur monde change, ils ne le reconnaissent plus : c’est le «twentieth-century malaise ».

Hotel Room - E. Hopper
Hotel Room – E. Hopper
Excursion into Philosophy - E. Hopper
Excursion into Philosophy – E. Hopper
The Morning Sun - E. Hopper
The Morning Sun – E. Hopper

Pour la petite histoire, car j’aime bien les petites histoires, c’est une des peintures d’Hopper qui a inspiré Hitchcock pour la maison de « Psychose ».

House by the Railroad - E. Hopper
House by the Railroad – E. Hopper

Photographier sur plaque de verre avec une chambre fait maison

Pas très pratique, mais la prouesse est très intéressante et le résultat est quand même terrible. Prouesse réalisée par Fabrice Pejout.

Pour la technique, c’est un ambrotype sur plaque de verre en très grand format 50*50cm.

Pour en savoir plus sur la construction, vous pouvez aller voir cet article.

« Brut de capteur » : expression à bannir !

Il y a des expressions que l’on retrouve très régulièrement sur le net, sur les forums ou autres plates-formes consacrées à la photographie, qui m’hérissent les poils des jambes et font suer mes aisselles. Entre autre, il y a cette expression « brut de capteur » qui signifie une image non développée, non retouchée, sortie directement du capteur.

Tout ceci me fait penser à cette boisson « Brut de pomme » qui n’a de brut que le nom, ou le yaourt « Bio » de Danone aujourd’hui renommé en « Activia », qui n’avait de Bio que le nom.

Cet expression est totalement fausse ou plutôt, elle est plus qu’inexacte.

Pour comprendre l’erreur que renvoie cette expression, il faut rappeler comment sont formées les images.

Retour aux bases :

Quand on prend une photo, on imprègne une surface sensible avec des photons, avec un appareil photo numérique, quand le photon touche le capteur (sa surface sensible à la lumière), il va créer de l’électricité. C’est en mesurant le champs électrique sur chaque minuscule partie du capteur (photosite) que l’on va récupérer des données (en simplifiant : coordonnées des photosites et leurs valeurs = combien de photons ont touché le photosite) qu’il va falloir déchiffrer pour obtenir une image visualisable.

Une fois récupérées, pour les décrypter, on a deux solutions :

1) L’appareil le fait tout seul avec ses petites mimines son processeur et fournit la finalité, le jpeg aussi connu dans le milieu sous le nom de « jpeg direct ». (Certains emploie aussi l’expression « brut de capteur » pour le jpeg sorti directement de l’appareil, je pense que c’est là la pire utilisation de cette locution…)

2) L’appareil fournit les données encapsulées dans un fichier, qu’on appelle le RAW (brut en anglais)

Avec notre RAW, il reste une étape pour avoir notre photo « brute de capteur », il faut les ouvrir dans un dérawtisateur et les exporter directement en jpeg pour qu’elle puisse être diffusée rapidement sur les forums.

Là où cette expression est stupide, c’est que notre photos pour être visible doivent obligatoirement passer par un traitement logiciel qui va analyser et décoder les données, car sans cette interprétation, on ne peut absolument pas voir l’image finale et on se retrouve avec une suite illogique de 0 et de 1. Par conséquent, il y aura autant de photos « brutes de capteur » qu’il y a de logiciel de traitement pour ces données.

Quand un photographe dit : « brut de capteur », cela veut surtout dire qu’il a laissé son appareil photo ou son logiciel préféré interpréter pour lui son négatif (numérique) – comme lorsqu’il allait faire développer et tirer ses pellicules chez le photographe du coin par le minilab, il a juste appuyé sur un bouton.

N’est-ce pourtant pas une finalité en tant que photographe que de pouvoir avoir le choix du contraste ou de la luminosité afin d’optimiser et de magnifier sa photo ?

La preuve par l’exemple :

Pour cet exemple, j’ai pris une photo en Raw + jpeg avec mon reflex et je n’ai touché à aucun curseur avant l’exportation, je redimensionne bêtement en 1920*1280px.

Voici la photo « brute de capteur » par l’appareil photo (ou Jpeg direct) :

jpeg-direct
Photo « brut de capteur » par l’appareil photo (ou Jpeg direct)

Le Raw dérawtisé par lightroom en Processus 2012 (version courante).

lightroom-2012
Lightroom en Processus 2012 (version courante)

Interprété par la version 2010 du processus de Lightroom (ancienne version)

lightroom-2010
Lightroom en processus 2010 (ancienne version)

Et encore le même Raw décrypté par DPP de Canon.

DPP
DPP de Canon

Les différences restent minimes, mais pourtant, aucune n’est exactement la même et d’après ceux qui l’utilisent, elles sont toutes « brutes de capteur »…

Pour finir, une version développée par moi sous Lightroom :

developpee
Ma version corrigée avec Lightroom

Vous trouverez ci-dessous le fichier RAW  ainsi que le jpeg direct si vous aussi vous voulez faire vos essais.

Tout ça pour dire, que ce genre d’expression est juste là pour camoufler une flemme de faire ce que tout bon photographe fait, même si cela doit être minime : ajuster ses photos, ce n’est pas compliqué, ça ne prend pas beaucoup de temps pour peu que l’exposition de départ soit juste.

Avec l’argentique, il était difficile de tirer ses photos soit-même de façon satisfaisante, ça restait un métier à part entière qui a aujourd’hui pratiquement disparu et pour ceux qui le font encore, ça reste un exercice aussi fascinant que rigoureux.

De nos jours, les outils gratuits ou payants mis à disposition des photographes sont très puissants et facilement accessibles à tout photographe, alors pourquoi s’en priver ?

Kim Jung Gi : The master

Parfois les gens vous demandent « bon d’accord, t’aimes le dessin, mais c’est qui ton artiste préféré ? ». Je ne répondrais certainement pas « Kim Jung Gi » à la question, car il n’est pas accessible, il dégoûterait presque les gens du dessin tellement son niveau est inégalable. Dans le milieu, on l’appelle « The master », mais pas du kung-fu. De nationalité coréenne, il partage son temps entre sa profession de professeur de dessin dans une école qu’il a cofondé avec un de ses amis, et voyager dans les quatre coins du monde pour faire des exhibitions. En général il arrive devant une immense toile blanche de trois mètres sur deux et se met à dessiner, sans brouillon, sans hésitation, et son imagination prend petit à petit forme pour pondre systématiquement un chef-d’œuvre.

Pour la petite histoire Jung Gi (oui Kim c’est son nom de famille) était très réputé en Asie mais très peu en Occident mais il s’y est fait connaître un peu par hasard. Il y a à peu près cinq ans il a accompagné un ami au festival d’Angoulême mais alors qu’il s’ennuyait dans sa chambre, il a intégralement rempli ses murs de dessins. Ce n’est pas passé inaperçu.
Je vous partage une infime partie de ce dont son talent est capable.

Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi
Superani - Kim Jung Gi
Superani – Kim Jung Gi