lundi, novembre 11, 2024
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[Urbex & histoire sociale] Le lavoir à charbon de Carmaux

Le lavoir à charbon de Carmaux est un site spécial : attrayant mais repoussant, énervant mais enivrant. Il a une histoire sociale forte qui lui est liée, de Jaurès à Mitterrand, beaucoup sont passés par Carmaux. Malgré cela, il reste le lieu le plus dangereux que j’ai visité jusqu’à présent. Pourquoi? Pour trois raisons, la première c’est son état de délabrement très avancé, la seconde, c’est la pollution et la troisième, je pense le plus grand, j’en parlerai plus loin dans l’article.

DISCLAIMER : JE VOUS DECONSEILLE FORTEMENT D’ALLER SUR CE SPOT, J’AI MIS LE NOM DE LA COMMUNE MAIS PAS LA LOCALISATION PRECISE VOLONTAIREMENT PARCE QUE C’EST UN COUP A SE FLINGUER FACILEMENT. VOUS ÊTES PREVENUS, A PARTIR DE MAINTENANT, JE ME FOUS DE CE QU’IL S’Y PASSERA.

Je n’ai pas mis volontairement la totalité des photos sur la page car il y en avait trop, puis avec son histoire, c’eut fait un article vraiment trop long. Vous trouverez un lien plus bas pour accéder à la galerie du photo-reportage.

On est partis avec Vincent avec le camping-car de mes beaux-parents (merci beau-papa et belle-maman), gentiment renommé l’Urbexmobile pour l’occasion, pendant quelques jours afin de faire de la photo. On n’avait pas d’impératif ni de lieu défini mais on savait que ce spot existait, en même temps, c’est un peu le spot industriel le plus connu de la région et ça faisait un moment qu’il nous faisait de l’œil. Nous nous retrouvons dans en route pour un des derniers lavoirs à charbons encore debout en France.

Histoire brève du bassin houiller de Carmaux

Vous en avez rien à foutre ? Retrouvez l’intégralité du photo-reportage ici (81 photos)

On retrouve des traces du bassin houiller dès le XIIIème siècle, mais sans qu’il soit exploité vraiment de façon correcte, ils gratouillaient la terre histoire de récupérer quelques minerais pour se chauffer mais sans le faire de façon industrielle. La première compagnie industrialisant l’exploitation du charbon fut « La compagnie minière de Carmaux » (il se faisait pas chier avec les noms) en 1792 par édit royal et employait 200 personnes qui sortaient 6500 tonnes de houilles par an.

L’histoire de cette mine est d’une façon certaine liée à l’histoire de France et plus précisément à l’histoire du socialisme français.

De Jean Jaurès…

2 août 1892 : suite au licenciement du maire de Calvignac (une commune proche de Carmaux) pour des raisons politiques, les mineurs se mettent en grève pour demander la réintroduction de leurs délégués syndicaux et la liberté d’opinion.

La troupe (des gendarmes) fut envoyée par le président du conseil de l’époque pour mâter la rébellion, mais à partir de là, ça part en live, des grévistes sont arrêtés, jugés et condamnés. (toute ressemblance avec une histoire récente ne saurait être que fortuite).

Jean Jaurès qui n’avait pas été réélu comme député en 1889 prit parti pour les grévistes et les défendit.

La grève s’éternisa jusqu’à la démission du député local (propriétaire de la mine) et du directeur de celle-ci suite à l’arbitrage du président du conseil le 3 novembre 1892. Jaurès déclara alors : « La victoire ouvrière de Carmaux donnera un élan nouveau à la démocratie ».

Dans sa légende, c’est grâce à cet épisode que Jaurès adhère définitivement au socialisme, il est réélu comme député du Tarn en 1893 lors de l’élections législative partielle.

Une statue à son effigie est toujours érigée sur la place principale de Carmaux.

Plus récemment dans les années 60, la mine était gérée par Charbonnage de France qui était un établissement public nationalisé juste après la guerre. En 1963, une grève nationale est lancée pour récupérer les salaires qui auraient dû augmenter et les syndicats nationaux firent pliés le Général de Gaulle. En 1968, les mines de Carmaux étaient également en grève sans pour autant qu’on puisse trouver beaucoup de document dessus.

… à François Mitterrand

En 1980 quand Mitterrand a lancé sa campagne, il l’a fait à Carmaux, en promettant de sauver les mines de charbon en perte de vitesse financière, lourd à gérer et difficile à rentabiliser.

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Après l’élection de Tonton – le dernier bon président de la Vème république – on investit massivement dans la mine de Carmaux, 15 milliard de francs pour en faire la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe.

En 1991 le contexte social est tendu, un plan social prévoyant le départ de 460 mineurs est prévu, les ouvriers décident de ne pas se laisser faire, c’est le début de la grève :

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Ce fut assez rude, comme à chaque grève, les CRS ont été envoyés, mais cette fois-ci, tout ne se passa pas comme prévu, ils furent bouter hors de la commune à coup de gros engins d’excavation qui avaient été fortifiés par les mineurs pour l’occasion.

On ne trouve pas grand chose finalement sur ces grèves, si ce n’est quelques rares vidéos où l’on voit notamment les camions de CRS se faire détruire par les grosses pelleteuses, vous pouvez les consulter :

En 1993, rebelote, mais pareil, pas grand chose à se mettre sous la dent niveau information :

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La mine à ciel ouvert fermera définitivement ses portes en juin 1997, laissant un énorme trou béant qui fut converti en centre de loisir Cap’Découverte, toujours en activité, et pas mal de problèmes environnementaux même si vu qu’on en parle pas, il n’existe sûrement pas.

Le lavoir à charbon fut racheté par un homme d’affaire toulousain qui voulait reconvertir le site, pour le moment, le projet est à l’arrêt.

And now ? Tout se casse la gueule…

Les lavoirs à charbon servaient à séparer les cailloux du charbon. Le principe était simple, le charbon n’ayant pas la même densité que la roche, on plongeait les deux dans un liquide d’une densité moyenne, le charbon flottait, les pierres coulaient, et il y avait juste à ramasser ce qui nous intéressait.

Comme je le disais juste en introduction, tout se casse la gueule dans ce lavoir à charbon et il faut peser chacun de ses pas, les dalles en béton et en plaques de fer ont pris vraiment très très cher les dégradations volontaires (on vient pour tout casser, où on fout juste le feu tout en mettant en danger la vie des pompiers…), le temps et le mauvais temps. A certains endroits, le béton est si fin qu’on le sent vibrer à chacun de nos pas, les plaques de fer qui constituent une partie du plancher sont complètement rouillées, dessoudées, déformées et même percées à certains endroits : le temps a fait son oeuvre. Il faut aussi faire attention au dessus de soit : ne pas prendre une tôle ou autre chose sur le crâne, même si les chutes ont été assez rares, elles ne sont pas inexistantes pour autant.

Tout se casse la gueule et justement, il faut faire attention à ne pas finir comme Mike Brant, il y a des trous béants de partout, des rambardes qui ne tiennent pas, des escaliers sans marches… Bref, un truc de malade qui fait une trentaine de mètre de hauteur, et là, ça ne pardonne pas.

Ecologie quand tu nous tiens : c’est putain de pollué

A cela, il faut rajouter ça, la deuxième, c’est la pollution qui est omniprésente sur le site : entre les produits chimiques toxiques qui ont été utilisés durant des années sur le site, le bassin de rétention qui fuit situé juste au dessus et l’amiante qui est de la partie, on se demande si on va pas finir avec un cancer en ressortant de ce spot. D’ailleurs, comme le souligne Vincent, à certains moment, l’odeur des produits chimiques est difficilement soutenable.

Le pire dans tout ça, c’est que la flotte qui rentre dans ce site que ce soit par la pluie ou par la fuite du bassin de rétention et qui se charge encore plus polluant finit sa course dans un petit ruisseau un peu plus bas. Je n’ai pas vérifié ce que ça donnait plus loin, mais ce que je sais, c’est que généralement, c’est pas très très bon pour la santé.

Je vais par principe nuancer un peu mes propos car on a vu pas mal de crapauds, grenouilles, salamandres, on ne connait pas l’état de santé de ces bestioles, mais elles existaient, alors même si une partie du sol est stérile, on peut se poser la question de savoir qu’elles sont réellement les conséquences de l’exploitation de ce lavoir à charbon. Il faisait nuit et je n’ai pas pris de photos, Vincent en a peut-être une ou deux, mais dans l’ensemble, on les a laissés tranquille.

Insérer ici un titre putaclic du genre : « UN URBEX DANS UN LAVOIR A CHARBON QUI TOURNE MAL MAIS QUI FINALEMENT SE REVELE ETRE RIEN DU TOUT »

Le troisième danger que je tease volontairement en faisait du putaclic, c’est qu’un des deux réservoirs est plein et ça, c’est juste pas cool parce que vu l’état des pieds, ça pourrait se casser la gueule à tout moment et emporter avec lui la quasi-intégralité du bâtiment selon comment il tombe. Je sais que Vincent a fait une photo de la cuve pleine, personnellement, je n’ai pas osé m’approcher trop du bord.

C’est un de ces gros machins qui est plein et ça fait grave peur :

Malgré tout, ce lavoir à charbon est vraiment putain de photogénique, avec une ambiance cinématographique de fou. On le retrouverait dans un Mad Max ou un Fallout que ça ne dénoterait pas.

Ensuite, il faut dire qu’on a pu grâce à l’Urbexmobile rester une après-midi, une nuit et une matinée sur place, ce qui nous a permis d’avoir des lumières différentes sur cet immense complexe industriel de sept étages.

On a bien pris le temps de faire tout le complexe, mais on a pas pu arriver au bout : une partie est inaccessible sans un équipement de grimpeur, une passerelle a été volontairement sciée. Ceci dit, mise à part des points de vue bien spécifique pour certaines photos, on a pas raté grand chose !

Au final, je ne suis pas mécontent de ces photos qui – je pense – arrivent à faire ressortir le côté graphique du lavoir à charbon. Le fait d’y avoir été également de nuit permet des choses impossibles en pleine journée et peut donner une autre perspective. Bon OK, on a évité de s’aventurer dans les parties vraiment dangereuses à ce moment là, mais l’atmosphère était franchement top. La prochaine fois, il faudra que je prenne le micro pour faire des sons d’ambiance, parce que c’était grave flippant. Je pense que j’aurais pu rester encore 48h sur le lieu sans trop me lasser, mais le but de ces 3 jours en camping-car, c’était quand même de faire pas mal de spot.

Pour la petite histoire, on s’est cassés les dents le second jour en arrivant sur un lieu qui avait été détruit tout récemment. Et finalement le troisième jour, on est tombé sur une tannerie oubliée depuis quelques années… Mais ça, je vous le conterai une prochaine fois.

N’hésitez pas à partager et à coller un petit like, ça fait toujours plaisir d’être lu et vu !

Retrouvez l’intégralité du photo-reportage ici

Un dessin pour toi – Derniers travaux… ou presque

Mine de rien, j’parle pas beaucoup, mais cette année fut assez prolifique. Noël dernier mon frère m’a offert un carnet pour dessiner, du coup, j’ai dessiné, et récemment (en juillet…) j’lui ai rendu le carnet complété. Et comme je suis un type formidable je vais vous partager non pas un dessin, ni deux, mais presque tous ! En fait y’en a certains que j’ai oublié de prendre en photo parce que l’échec fait partie de mon quotidien, mais je crois que j’ai les plus beaux en réserve pour nos lecteurs chéris. Donc c’était un échec sélectif, comme le tri, mais dans l’échec.

Coucou

Diverses inspirations, leurs sens n’est pas tellement destiné a être révélé sachant qu’ils sont propres à chaque « spectateur ». D’où l’absence de titres également.

J’ai bel et bien un scanner, mais bon, cf plus haut, je suis un fainéant. De toute manière je reviendrai dans pas très longtemps, histoire de partager les derniers dessins. Faut voir le côté positif, moi j’ai rien écrit depuis presque deux ans, mais j’ai pas arrêté de dessiner ni de prendre des photos. DONC, j’ai plein de choses à vous montrer. Allez, promis, juré, craché, j’écris un autre article avant les JO de 2024.

[Urbex] L’usine à eau Jump

L’usine à eau Jump est comme son nom l’indique une station de pompage qui permettait l’acheminement en eau d’une grande ville du Sud de la France. Elle a été inaugurée en 1908 et a servi jusqu’à la fin des années 90 où une nouvelle usine – toute neuve et pleine de technologies – a été construite juste à côté.

On est partis avec mes sœurs Othilie et Amicie en milieu d’après midi à la fin du mois d’octobre dernier. Ce jour-là, pas beaucoup de lumière voire pas du tout de lumière, en même temps, on était en plein épisode cévenol, du coup, le ciel était vraiment chargé et il a plu tout le temps de la visite. Forcément, le ciel s’est dégagé alors qu’on était sur le trajet du retour, mais il était trop tard pour retourner sur le spot. D’habitude, je prends mon trépied avec moi pour ce genre de cas, seulement, cette fois-ci, j’ai décidé de partir léger et la qualité des photos s’en ressent

Pour la partie technique, toutes les photos ont été faites à mainlevées avec un Canon EOS 80D à 6400 ISO monté Canon EF-S 10-18mm f4.5-5.6. C’est un petit objectif peu onéreux mais vraiment qualitatif. Et même s’il a besoin de quelques retouches basique pour optimiser les photos, ça reste un must-have pour ne pas s’encombrer et partir léger. Mais j’y reviendrai dans quelques semaines pour un article qui lui sera consacré. Les photos ont été ensuite retravaillées sur Adobe Lightroom. J’ai également sur certaines photos utilisé ma lampe frontale parce que sinon, c’était juste infaisable !

Pour la petite anecdote, ce sont mes sœurs qui ont réussi à localiser le spot, je ne sais plus laquelle mais elle se dénoncera prochainement.
En début d’année 2018, je suis tombé sur des photos du lieu et j’ai tagué Amicie qui travaille dans le milieu de l’eau en lui donnant pour mission de trouver le lieu.

La visite a commencé par la découverte de puits (3 ou 4 de mémoire) qui faisaient environ 20m de profondeur, je ne les ai pas pris en photo parce que ça ne rendait pas bien du tout, vous n’aurez que mon avis sur la question. Mais il faut savoir qu’une chute là-dedans peut provoquer une mort assez grave donc faîtes toujours attention lorsque vous faites de l’urbex !

On ne voit pas grand chose, mais les puits étaient bien là !

Donc rien de folichon là-dedans, on est ensuite allés voir la maison du gardien, puisqu’il faut savoir que tous ces sites étaient gardés H24 au cas où il y ait une panne et que la distribution de l’eau puisse continuer grâce à une redondance des systèmes des pompages.

Cette maison a été saccagée, voire même massacrée. En même temps, plus besoin de gardien de nos jours. C’est dommage, il s’agissait d’un petit mas provençal – construit très certainement en même temps que la station de pompage – dont j’aurais bien fait ma résidence secondaire.

La première photo de la série ci-dessous est un bout de joli nid de frelon. On tombe souvent sur ce genre de nid et en été quand ils sont encore en activité, ça pue : ces bêtes-là n’aiment pas qu’on s’approche du nid et attaquent très facilement, il restera une seule solution : la fuite très rapide rapide.

L’ambiance m’a quand même permis de faire des photos bien creepy qui foutrait presque les jetons.

A ce stade, nous n’avions toujours pas trouvé les pompes. On savait que c’était dans le coin, mais on était du mauvais côté de la route. Après avoir fait en long en large et en travers la maison du gardien, on s’est dirigé assez déçu vers la voiture lorsque l’on a aperçu le bâtiment que l’on cherchait de l’autre côté de la route.

Et nous voilà à pénétrer dans ce lieu magnifique. Cette ambiance quoi ! Ok, j’avoue, j’ai pris la salle sous toute les coutures, c’est pas bien grand et on a vite fait le tour, mais c’est quand même magique.

Dommage que la lumière n’ait pas été de la partie car avec ces vitres colorées, c’eut été vachement plus sympa.

Bref, un spot de moins à explorer !

[Urbex] La mégisserie oubliée

Une exploration d’un spot inédit du sud de la France et malgré les années, assez bien conservé compte tenu de son âge. Nous ne sommes pas les premiers à être rentré dans cette mégisserie construite aux alentours de 1860 mais certainement les derniers. Seule une petite partie reste accessible, le reste s’est malheureusement effondré. Le dernière début d’activité connu sur ce site date de 1974, des informations glanées ça et là, elle fermera définitivement ses portes peu de temps après en 1975.

La mégisserie circa 1910, aujourd’hui, seule la partie à droite sur la photo est visitable.

DISCLAIMER : NE CHERCHEZ PAS A RETROUVER CETTE MEGISSERIE OUBLIEE, JE NE DONNERAI PAS SA LOCALISATION POUR LA PRESERVER. 😉

On s’est retrouvés là un peu par hasard avec Vincent, lors de notre troisième jour d’exploration après une série de déconvenues avec l’Urbexmobile. Mais c’est aussi ça, les joies de l’exploration urbaine, arriver sur un lieu et s’apercevoir qu’il a été fermé quelques semaines plus tôt ou pire, le voir transformer en parking. (histoire vraie…). Après avoir trouvé une première usine de tannage qui avait été bien dévastée (article dans quelques temps), on s’est rapprochés du centre-bourg pour manger. On s’est garés dans un joli petit coin, le long d’un cours d’eau pas loin de bâtiment qui avait l’air abandonné et ce fut le cas. 5 minutes de balades plus tard, on découvre une entrée, pendant que je lance des pâtes dans le camion, Vincent est parti en éclaireur et reviens avec une bonne nouvelle : il reste encore des machines et des peaux.

L’usine s’étend sur environ 3500m², quelques bâtiments ont été reconvertis en habitation, le reste est laissé tel quel, à l’abandon, comme je l’ai dit plus haut, une bonne partie s’est effondrée avec le temps. On restera sage et on ne visitera que la partie qui tient encore.

Si vous n’avez pas envie ou ne savez pas lire, vous pouvez retrouver l’intégralité des photographies en cliquant ici !

Et c’est quoi une mégisserie en fait ?

Une mégisserie, c’est une tannerie en fait mais avec une petite différence. Cette petite différence entre une tannerie et une mégisserie réside dans le fait que la tannerie va tanner toute sorte de peaux mais surtout des peaux de grande taille alors que la mégisserie va se spécialiser dans des peaux de plus petites tailles destinées à fournir du cuir à l’industrie du luxe. On a par ailleurs retrouver plusieurs m3 de cuir laissé là, qui n’arriveront jamais à leur destination finale ainsi que quelques bidons de produits chimiques qui ont été entreposés là plus récemment et ne date sûrement pas de la fermeture de la mégisserie oubliée. Mais passons rapidement à la minute histoire…

Historique de la Mégisserie oubliée

Ça a été assez difficile de trouver des informations fiables sur cette petite usine, mais je suis quand même parvenu à trouver une petite chronologie assez intéressante que je vous relate ci-dessous.

L’histoire de l’activité industrielle sur le site remonte très très tôt dans l’histoire, avant la construction de l’usine, il y avait un moulin à eau à cet endroit dont les premières traces remontent aux milieu du XVIème siècle. Ce moulin appartenait à une grande famille locale, la famille CHABROL. Ce dernier fut détruit par les flammes aux alentours de 1860 et le lieu fut reconverti en mégisserie pour la première fois à ce moment-là. Quelques années plus tard, la mégisserie fut rachetée par les frères CALMETTE qui développèrent l’activité en fabricant durant un temps de la colle forte et surtout construisirent le pont que l’on voit sur la photographie d’époque pour enjamber la rivière et gagner du temps pour arriver en ville.

Pour l’histoire du pont, comme il a été construit par les frères CALMETTE, c’était un pont privé, et ces gens-là de la haute bourgeoisie ne voulaient laisser traverser leurs concitoyens qu’au gré de leurs bonnes ou mauvaises humeurs. Ils installèrent même un portail pour ne pas que les gens puisse franchir le cour d’eau surtout que, dans ces temps reculés du début du siècle, il n’existait que deux endroits pour traverser hors période de sécheresse et ça faisait perdre énormément de temps fou aux habitants surtout quand ils devaient aller travailler à l’usine. Une pétition fut même lancée pour que le conseil municipal réquisitionne ce pont. Finalement, la ville le rachètera à la fin des années 50, deux guerres mondiales plus tard.

La mégisserie fut une usine assez prospère sur près d’un siècle et se transmis dans la famille jusqu’en 1966 où l’affaire périclita. 8 ans plus tard, le couple LABBOT-HOUBLES relance une activité dans les murs, mais celle-ci ne dura pas longtemps. Un an plus tard, l’usine fermera ses portes définitivement.

Autre vue de l’usine et du pont circa 1905

L’exploration

Après manger, j’ai laissé Vincent repartir en éclaireur le temps de fermer l’Urbexmobile et de vérifier trois ou quatre ou cinq fois que je l’avais bien fait. Puis je suis allé vers l’entrée. Elle n’était pas très facile pour moi, ma condition physique de bouddha et mon agilité de bout de bois mort : il fallait escalader pour passer dans une ouverture moins large que moi qui ne devait pas servir de fenêtre à l’époque, mais ça n’a pas posé trop de problème. On arrive dans une grande pièce plongée dans la pénombre, le trépied est obligatoire et les temps de pose sont assez élevés.

J’ai personnellement galéré à arriver à un résultat satisfaisant niveau contraste, la lumière était vraiment très plate, sans trop de relief malgré les diverses fenêtres… N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Ce qu’il en reste n’est pas bien grand : Environ 300m² au sol sur trois niveaux dont deux vides, on a vite fait le tour, en 5/10 minutes top chrono c’est fait. Ce qui vaut le coup à l’intérieur, c’est vraiment les machines qui même si on voit qu’elles ont besoin d’un bon nettoyage, pourraient repartir sans trop de soucis.

La chaudière

Elle a vraiment une bonne gueule, j’adore ces personnages de fer et de rouilles.

Les foulons

Ces derniers servaient de grosses machines à laver pour traiter les peaux avec les produits chimiques. Le premier foulonnage se faisait avec du chrome pour arrêter la putréfaction des peau, la dégraisser et aussi ôter les poils.

La presse

La refendeuse

Cette machine servait à séparer la croûte de la fleur.

Les bains

Il servait à traiter les peaux tannées avec les produits chimiques.

Les cadres

Ils servaient à étendre les peaux pour le séchage.

Quelques photos supplémentaires

Vous pouvez retrouver l’intégralité des photos en suivant ce lien !

On était quand même contents d’avoir trouver ce spot, c’était une bonne surprise. C’est dommage de ne pas avoir pu avoir l’intégralité du spot mais juste une petite partie. Mais finalement, c’est pas grave car elle a été bien préservée pour le coup. Et au fait, j’ai volontairement glissé des fautes d’orthographes dans les noms histoire qu’elle ne puisse pas être trouvée !

N’hésitez pas à liker, commenter et partager cet article, ça fait toujours plaisir d’avoir des retours !

Et en cadeau ?

Un petit reportage datant de 1968 sur les mégisseries (cette fois-ci spécialisée dans la ganterie) :

[Urbex] La manufacture de caoutchouc de Saint-Marcel

Cette manufacture de caoutchouc qui a appartenu à Bata est un lieu assez connu et archi visité par les urbexeurs de tout bord. Fermée définitivement en 1991, la partie la plus ancienne de l’usine a été ouverte en 1936 au bord de la Seine.

Elle fabriquait diverses choses : jouets, chaussures, chaussettes, collants, masques à gaz… Bref, un très gros lieu de production en France. Elle a employé pas moins de 1700 employés dans les années 60/70. A sa fermeture, il n’en restait qu’une grosse centaine.

Vue de l’usine en 1960
Vue de l’usine en 1971

J’ai longtemps réfléchi avant de donner le nom du lieu, mais étant tellement connu et tellement défoncé, il n’y a pas grand chose à faire de plus si ce n’est se tuer dedans : cette usine tombe en lambeau et est vraiment très dangereuse. Je vous déconseille donc fortement d’y aller, on entend du verre et des tuiles tomber en permanence des anciennes verrières, ce qui donne une ambiance assez spéciale. Par conséquent, le sol est jonché de tessons de verre, de terre cuite et de métal rouillé. Malgré tout, l’ambiance est énorme avec des arbres à papillon de partout.

Vue aérienne de l’usine Bata de nos jours.

Ce jour-là, nous devions aller visiter des châteaux mais on s’est fait rembarrer, en même temps, le week-end, ces lieu sont assez surveillés. On était trois en ce début d’automne, Thui-Vi, Antoine et moi. On s’est donc rabattu sur cette usine qu’on savait bien dégradée. Mais finalement, j’aime vraiment ce genre d’ambiance, plus même que certains châteaux qui, bien vides, sont sauvés par leur seule architecture. Ce côté steampunk / Fallout est vraiment génial. J’y retournerai en plein été lorsque les buddleias seront en fleur, je pense que je pourrais sortir des photos sympas même si ça doit grouiller de guêpes et de frelons.

On est rentrés très facilement dans l’usine, aucun soucis particulier. On arrive dans un enchevêtrement de divers déchets qui doivent être là depuis sa fermeture. Après avoir passé ce premier obstacle sans encombre, on continue et on arrive sur la première halle bien dévastée par un petit sentier qui serpente entre les arbres à l’intérieur de ce qu’il reste des bâtiments.

Il n’y a plus grand chose dans la manufacture de caoutchouc, il reste des murs et du vieux métal qui rouille… pas beaucoup de lumière quand on est arrivés, pas mal de nuages.

On trouve ces deux énormes pièces qui devaient être des fours (?), vu qu’il y a encore les portes qui sont isolées.

On a pas mal déambulé dans la manufacture de caoutchouc, histoire d’essayer de ne rien louper. Je pense qu’on a fait le tour (on est quand même restés 3 bonnes heures dedans). Je n’ai pas grand chose d’intéressant à rajouter sur ce lieu, j’ai apprécié y faire des photos, surtout quand le soleil s’est enfin levé. Ce fut vraiment une chouette exploration !

[Urbex] La tôlerie Poquelin

Aujourd’hui, une exploration d’un lieu que j’ai décidé de nommer « La tôlerie Poquelin », bêtement parce que c’était en partie sa fonction du lieu avant la mise en liquidation judiciaire de la boîte mère à la fin des années 2000 : une manufacture de tôle. Je reste un peu déçu de mes photos, elle sont assez moyennes.

Disclaimer

L’Urbex, c’est pas bien, faut pas le faire, ce n’est pas illégal, mais ce n’est pas légal non plus, puis, ce lieu, sans être vraiment dangereux car sa structure est encore en bon état, est rempli de produits chimiques qui ont été stockés dans des mauvaise conditions pendant une décennie. En plus, cette fois-ci, je n’ai rien préparé et je suis rentré seul, sans prévenir personne, ce qui n’est pas conseillé (fais ce que je dis, pas ce que je fais…). Il faut faire gaffe à ne pas marcher où il ne faut pas (ce que j’ai fait…) et rester la chaussure collée au sol, arriver à la décoller puis rester avec plein de produits sûrement hautement cancérigène en dessous…

L’histoire

Ouverte en 2004 et fermée en 2009, il n’y a pas grand chose à dire sur cette entreprise, elle créait des pièces et peignait de tôle pour la réparation d’automobile et de camion de la maison mère qui les revendaient réparés. Cette société avait aussi quelques chauffeurs poids-lourd mais je ne sais pas vraiment ce qu’elle transportait. Je suppose qu’une partie d’un des deux hangars permettait la réparation de voitures et de camions, mais sans en avoir la pleine confirmation, seule quelques pièces automobiles et les nombreux pneus me laissent à penser que ça puisse être le cas.

Je n’ai pas vraiment trouvé l’histoire de cette petite manufacture, si ce n’est les documents de la procédure judiciaire qui expliquaient sa déchéance : cessation de paiement, redressement judiciaire, liquidation judiciaire, vente de ce qui peut être vendu pour désintéresser les créanciers, clotûre pour insuffisance d’actifs. La plupart des machines transportables et ayant de la valeurs ont été revendues aux enchères, les autres objets sans nouveau propriétaire sont restés là, attendant que le temps fasse son effet.

Courrier du 2 septembre 2009 d’un ex-employé au mandataire judiciaire :

« Maître,

Monsieur X m’a toujours rémunéré sauf depuis mai 2009. Il me doit un solde de mai plus mon salaire de juin, juillet et des congés payés. Après plusieurs promesses faites pas téléphone par celui-ci, il n’a toujours pas honorer sa dette envers moi.

Ma situation financière est des plus délicates et je ne peux plus honorer mes créanciers.

Je vous joins mon listing de compte-rendu de mes heures et de mes frais des mois de mai, juin. Je n’ai pu obtenir celui du mois de juillet, mais Monsieur X l’a en sa possession ainsi que mes disques prouvant que j’ai travaillé pour lui.

Sachant qu’il est en dépôt de bilan depuis fin juillet 2009 et n’arrivant plus à le joindre par téléphone, j’intercède auprès de vous afin de régularise la situation.

En espérant que vous prendrez ma demande en considération, et restant à votre disposition pour tout autre renseignement, je vous prie de croire, Maître, en l’assurance de ma considération. »

L’exploration et les photos

La tôlerie Poquelin se situe dans un petit village du Vexin et cela faisait deux ans et demi que je passais devant pour amener ma fille à l’école, sans m’apercevoir de son abandon. J’ai tilté un soir, il y a plusieurs mois déjà, en m’arrêtant devant pour passer un coup de fil (parce que c’est pas bien de téléphoner au volant). La grille principale était dans les thuyas non taillés depuis un moment, une des porte des hangars était ouverte et un bout du grillage était plié comme s’il y avait des gens qui passaient « régulièrement » par là (quand je dis « régulièrement », je parle d’une fois de temps en temps, aucun chemin ou sentier n’est dessiné). Dans un premier temps, j’ai bien checké le soir ou le matin si ça bougeait à l’intérieur en me jurant de l’explorer quand j’aurai un peu de temps devant moi : c’est chose faite.

L’accès est très facile quand on sait que c’est abandonné, je suis rentré par la grande porte du hangar nord laissée grande ouverte. La première réflexion que je me suis faite, c’est que le spot est bien plus grand à l’intérieur que ce que l’on peut voir de l’extérieur, en effet, la façade ne laisse pas présager une si grande profondeur.

Sans être immense, les deux hangars (nord et sud) reliés par une partie administrative/coin repas qui composent la tôlerie Poquelin font tout de même plus de 1800m². La seconde réflexion a été : « Putain, ça n’a pas été défoncé par des branleurs avec des bombes de peinture ni par des casseurs ! ». En effet, pas un tag, quelques vitres cassées mais pas vraiment à cause de personnes malintentionnés. J’appris plus tard dans mon exploration que j’arrivais peu après le 9ème anniversaire de sa fermeture et que mis à part ma petite personne, peu de monde était rentré dans cette manufacture. Et comme sur tous les lieux non entretenus, la nature reprend ses droits.

Ce n’est pas un lieu vraiment photogénique, ce ne sont pas des hauts-fourneaux ou des châteaux, j’ai eu du mal à sortir de vraiment bonnes photos, surtout que je suis resté au grand angle là où il y avait plein de détails à prendre comme cette cigarette posées dans la partie cuisine recouverte de quelques centimètres de toile d’araignée.

Il faut se rendre à l’évidence, même si l’on pouvait s’attendre à autre chose, il y a beaucoup de vide. Comme dans pas mal d’exploration, on a tout de même l’impression d’être dans un monde post-apocalyptique. Seul le bruit des voitures de la route au loin et les cris des corbeaux nous rappelle la civilisation.

Dans le hangar nord se trouve du bordel ainsi qu’une chaîne de production en à peu près bon état avec de jolis crochets.

Le hangar sud de la tôlerie Poquelin contenait potentiellement un atelier de mécanique, sans que ce soit sûr, ni la seule chose (partie conditionnement du produit fini peut-être ?).

Bien que vidée de toute substance, on trouve quand même des vestiges de la partie administrative ainsi que du coin repas.

Ce que j’aime bien dans les explorations, ce sont les toilettes, simplement parce que ce sont les lieux qui ne sont pas trop touchés par les casseurs et dans notre cas, la vente forcée.

Il reste quand même quelques machines dans cet endroit:

Puis il reste les autres photos inclassables :

Quelques semaines plus tard, on est retournés à la tôlerie Poquelin avec Antoine et Thui-Vi dans la foulée, mais je n’ai pas pris le temps de faire tout ce que j’avais encore à faire photographiquement parlant dans ce lieu, je pense que personne n’était revenu dans ce bâtiment depuis mon dernier passage, rien n’avait été bougé. Je pense qu’au vu de son emplacement, une fin lente attend ce bâtiment, pas beaucoup de passage par cette route, ce n’est pas plus mal.

[Urbex] Jungle factory

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Plus rurex (pour « rural exploration ») que urbex, voici une exploration réalisée quelque part dans les Pyrénées. Il s’agit d’un complexe industriel datant de la première moitié du XIXème siècle. Dans cette région, de nombreux vestiges de la révolution industrielle sont visibles. Sur ce site, les bâtiments les plus anciens concernent des hauts fourneaux et de vieilles usines hydroélectriques. Par la suite les hauts fourneaux ont été abandonnés et une imposante papeterie fût construite au début du XXème siècle. Le site ne fait visiblement pas trop partie des carnets d’urbexeurs et n’a à priori pas de nom connu, ce sera donc « Jungle Factory »…

Les Hauts Fourneaux

La structure abritant les anciens hauts fourneaux est construite dans une forte pente. Les murs ont été maçonnés et « assis » sur d’énormes rochers de façon à ce que les forces soient bien réparties. De profil, le bâtiment semble ainsi construit « en escalier » dans la pente. Les hauts fourneaux étaient raccordés à une mine située plus haut dans la montagne via un système de câbles et pylônes.

Le bâtiment vu de profil.

La découverte de cette énorme structure de béton armé et de pierres s’est faite par le haut, et d’un côté  heureusement ! Si nous avions d’abord vu l’état des poutrelles béton et des dalles par en-dessous, nous ne serions peut être pas allés sur la dernière dalle à environ 15m de haut.

Le béton qui date maintenant de près de 200 ans vieillit mal et son état de décomposition fait assez peur. Le site est en réalité très dangereux et il est même étonnant qu ‘il soit si facilement accessible.

Au dernier étage, se trouvent les cuves en béton qui recevaient le minerai brut avant sa fonte.

Les trous béants d’au moins 4 mètres de diamètre devaient accueillir d’énormes cuves de fontes, les ancrages métalliques sont encore visibles.

Par endroit la dalle ne fait que quelques centimètres d’épaisseur, des herbes et arbustes y poussent pourtant ! Depuis le 3ème étage où ils sont enracinés, des arbres traversent la dalle par des trous aménagés à l’origine pour de la machinerie, en témoignent les boulons encore présents…

Vu de dessous, l’état des dalles et des poutrelles fait flipper… Les énormes trous sont très graphiques et l’ambiance générale du lieu est assez glauque !

La façade sud du bâtiment abritant les hauts fourneaux est très impressionnante, à cet endroit elle doit presque atteindre les 18m…

Cette partie du site reste un mystère… cette structure en béton « sur-armé » est située à l’extérieur du bâtiment abritant les hauts fourneaux, elle date visiblement de la même époque. Il semblerait qu’elle fût destinée à recevoir un liquide sous pression (étonnant puisqu’il n’y a pas de couvercle !) ou peut être du métal en fusion ?

Quelques autres bâtiments d’habitation, anciens moulins (dont hydroélectrique) ou autres sont aussi présents. Contemporains ou presque des hauts fourneaux et très délabrés, ceux-ci ne présentent pas grand intérêt. Exceptée cette façade assez intéressante…

Voila pour la partie des années 1830-1840 !

La Papeterie

De cette usine de l’avant-guerre, il ne reste plus grand chose. De nombreux bâtiments ont été engloutis par la végétation et ne sont plus visibles dont le château d’eau.

Les bâtiments restant sont quant à eux bien dissimulés dans la forêt. Le site a été vidé depuis longtemps, ici la nature reprend ses droits (malgré une fréquentation manifestement importante d’airsofteurs…). De « visitable » il reste l’ancienne partie administration/bureaux des « cols blancs », deux grands hangars industriels et le réseau de prise d’eau et dérivation.

Le « bâtiment des cols blancs » n’a que peu d’intérêt, si ce n’est son aspect extérieur et la vue qu’il offre depuis un des bureaux sur le « hangar jungle »…

Le « hangar jungle », un spot assez cool, nous avons beaucoup aimé l’ambiance luxuriante du lieu, très photographique tout ça !

L’ensemble des charpentes métalliques sont rivetées ou boulonnées…

Quelques détails intéressants de ce « hangar jungle », dont cette lampe qui pend encore au bout de son fil, comme par magie…

Le deuxième hangar, bien moins végétalisé apparait assez fade niveau photo. La charpente métallique reste toujours intéressante…

La visite de la papeterie se poursuit et se termine à l’extérieur par le canal de dérivation (dont la prise d’eau est déconnectée) et son exutoire…

L’exutoire de la papeterie bien « decay » et dans son jus…

[Urbex et histoire] Le Château des anges

Le « Château des anges », c’est une exploration qu’on a faite avec Antoine au début de l’été, le spot est assez connu et est de plus en plus à l’abandon. On aurait pu renommer le Château aux rosiers tant il y avait de rosiers non-entretenus en fleurs dans le parc.

Cela faisait un moment que je devais le faire, surtout que j’habite à quelques km du dit-château. Mes collègues m’en ont parlé depuis un moment et m’ont même raconté son histoire administrative récente.

Disclaimer

Les différentes informations que je donne ici sur le « Château des anges » sont volontairement vagues pour éviter de donner la localisation du lieu car cette bâtisse se dégrade déjà très vite et elle n’a pas besoin qu’on lui rajoute des airsofteurs ou des graffeurs : les plafonds sont étayés, les planchers vermoulus et on a vu pas mal de xylocopes ou abeilles charpentières – merci Antoine pour l’identification – dans les lieux et les environs et comme cette bestiole bouffe le bois pour y faire leur nid, on se demande s’il tiendra encore longtemps comme ça. Au rythme de sa dégradation, il ne tiendra pas plus de quelques années encore.

En plus de tout ça, on est tombés sur des pelles, des pioches, un groupe électrogène et un marteau-piqueur sous une petite chapelle qui se situe dans le parc du château. Sûrement des chasseurs de trésor en recherche à ce moment-là. Je n’ai pas eu la possibilité d’y retourner pour aller piquer le marteau-piqueur et le groupe qui m’aurait été utiles pour la rénovation de ma maison et les aurait bien fait chier !

L’histoire

On retrouve la trace de la construction de ce château à partir de la fin des années 1570 dans le but d’accueillir des religieuses et il a été modifié régulièrement au cours de son histoire notamment sous le règne de Louis XIV pour la transformer en maison d’habitation d’un Sieur local. Il fut racheter par un marquis à son retour de Guyane aux alentours de 1800 qui y est décédé à la fin des années 1830 ce qui a permis au village de se doter des dernières technologies de l’époque comme des tuiles à la place du chaume ou une maison dédiée à un instituteur. Il a appartenu par la suite à un agriculteur du village puis à sa famille jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.

Pour l’histoire récente, le « Château des anges » fut une maison de convalescence à la fin de la seconde guerre mondiale pour ensuite devenir son bâtiment administratif jusqu’à la fin des années 2000 où il fut vendu à une SCI à travers un avocat pour le compte d’un connard des pays du golf. En effet, sans vouloir faire trop de généralité, ces chers messieurs plein de thunes aiment racheter le patrimoine français à coup de pétro-dollar pour se vanter d’avoir un château en France, manque de pot pour notre patrimoine, ils ne savent pas que ce genre de biens s’entretiennent afin d’éviter une ruine rapide et qu’il faut payer les impôts y afférent. C’est malheureusement ce qu’il se passe avec ce lieu.

L’exploration et les photos

Quand on est arrivés au « Château des anges » avec Antoine, je ne savais pas que c’était ce lieu-là. Je ne m’attendais pas à un lieu très prolifique vu ce que m’en avait dit mes collègues et effectivement, même si ce château est très grand, il reste une succession de salle vide et anciennement conçu pour de l’administratif. Par conséquent, quand je suis dans ce genre de lieu, j’ai plus l’impression d’être un agent immobilier qu’un photographe, il est difficile de sortir de bons clichés d’un lieu sans sujet…

On est rentré dans le spot plus que facilement malgré la lourde chaîne tenant le grand portail. Et on arrive directement devant le bâtiment.

L’extérieur

Le sous-sol

On a commencé l’exploration du bâtiment par aller dans les sous-sols, parce que j’adore les sous-sols et leurs ambiances, on a peut-être pas trouvé tous les souterrains mais je pense qu’on a fait le plus gros, on y a trouvé les chaudières qui ont l’air assez récentes avec le carnet d’entretien, elles ne le sont plus depuis le rachat du bâtiment.

Les salles vides

Beaucoup de photos de vides qui n’ont pas forcément grand chose pour elle…

Les stars du Château des anges

Mis à part l’escalier et deux salles dont la salle des anges au premier étage, on a pas grand chose à se mettre sous la dent. Voici mes photos qui sont ce qu’elles sont : mauvaises et juste là à titre d’illustration.

Les archives administratives

Vu que lorsque l’on est sur un spot avec Antoine, on aime bien faire le tour du propriétaire, on a essayé de visiter chaque salle, sous-sol et chaque recoin pour ne pas rater une miette ou un détail du lieu : le grenier regorgent de vieilles archives comptables de la maison de convalescence. J’aime la vieille paperasse, même s’il n’y avait pas grand chose d’intéressant, c’était quand même plaisant à trouver et à consulter.

En bref, on a quand même été content de la balade, même s’il n’y avait plus grand chose à voir dans ce Château des anges qui ne restera pas dans cet état longtemps avant de s’écrouler.

[Urbex] Habitats troglodytes : Lieux de vie et pigeonnier

 J’ai longtemps hésité à sortir ces photos car je n’étais pas convaincu de leur qualité et je ne le suis toujours pas aujourd’hui mais avec le recul, l’intérêt historique demeure certain. Pour définir rapidement les choses, je suis tombé par hasard sur un habitat troglodyte – ou plutôt ce qu’il en reste – assez ancien, des vestiges de l’époque mérovingienne auraient été retrouvés dans ce petit village qui n’a guère dépassé plus de 300 habitants.

Je l’ai un peu trouvé par hasard, je regardais la carte IGN depuis geoportail.gouv.fr pour trouver des points d’intérêt, et je suis tombé sur une grotte, je me suis mis en tête d’aller la voir de plus près pour prendre des photos avec vue sur la Seine. Je ne m’imaginais pas tomber sur un morceau d’histoire locale.

Comme beaucoup de lieu de ce genre, il est interdit d’accès pour plusieurs raisons :

  • Ces habitats troglodytes sont encrés dans des falaises de craie qui sont sujettes à une forte érosion.
  • Il existe un arrêté municipal qui interdit l’accès à ce lieu
  • C’est assez dangereux : qui dit falaise, dit hauteurs qui peuvent s’avérer fatales.
  • Cela reste un morceau d’histoire et si on peut éviter de le détériorer, c’est mieux

Après avoir pris le mauvais sentier et m’être pris 30m de dénivelé dans les jambes pour rien, j’arrive sur un piton calcaire qui domine la Seine, mais la lumière de cette fin d’après midi n’est pas avec moi.

Un petit sentier descend de ce piton pour arriver jusque dans ce que je pensais être une grotte :

Pour continuer avec l’histoire de ce lieu, de ce que j’ai compris, il est composé de plusieurs parties :

  • en bas des lieux de vie dont il ne reste pas grand chose si ce n’est quelques vestiges de conduits d’évacuation des fumée et quelques murs
  • et en haut, plus impressionnant  il s’agissait du pigeonnier de la commune, de nombreuses niches ont été creusées à même la roche afin d’accueillir un couple de pigeon. Ces derniers servaient essentiellement de garde-manger vivant pour tous les habitants du village. Et le pigeon, c’est vachement bon avec des petits pois frais !

Les différents étages sont reliés par des échelles et des sangles vraiment pas terribles et des marches taillées à même la roche.

Et lorsque l’on est au niveau du pigeonnier, on profite du paysage. Je suis resté presque une heure et demi à cet étage, rien que pour la vue…

Bon, ok, toutes ces photos se ressemblent grandement, mais je vous les mets quand même parce que je ne savais pas trop quoi en faire. Pour finir, même si j’ai rencontré là-bas un couple qui venait profiter de la vue (même si la nana était en pleur parce qu’elle avait un vertige terrible) l’endroit est régulièrement le lieu de beuverie/barbecue :

J’ai eu la chance de repartir sous une lumière un peu plus jolie, j’ai donc immortalisé l’instant :

[Urbex] Friche industrielle textile Nordlys Hié

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Comme d’habitude j’ai du retard, je trouve enfin le temps d’écrire cet article sur ma visite de la friche industrielle Nordlys Hié. Avant tout, je tiens à remercier Alain et les autres membres du collectif Chemin’Hié de m’avoir fait confiance pour quelques heures en marge de leurs visites et aussi une grand merci à Bérénice qui a pensé à moi et qui m’a mis en contact avec eux, sans ça, je n’aurais jamais eu la chance de faire ces photos.

Comme vous avez dû le comprendre, j’ai eu la chance d’être invité par le collectif Chemin’Hié à venir photographier la friche industrielle textile de Bailleul : l’ancienne usine Nordlys Hié.

Je le dis une fois et je ne le répèterai pas : Pas la peine de chercher à y rentrer, le lieu appartient à la mairie qui se sert d’une partie de la friche comme lieu de stockage, des employés communaux y travaillent régulièrement et une petite partie est loué à un artiste local, en plus de ça, c’est super surveillé par la gendarmerie et les associations, pour finir, c’est fermé par plusieurs lourdes grilles. N’essayez pas d’y rentrer sans autorisation, vous finirez à coup sûr faire un tour à la gendarmerie.

Le collectif Chemin’Hié est une association d’habitant qui travaille (plus ou moins) en partenariat avec la mairie et a pour but de préserver, de valoriser et à terme de réhabiliter cette friche qui a tout de même fait vivre plusieurs génération depuis sa création en 1920. N’hésitez pas à aller visiter leur page Facebook, ils organisent de temps en temps des visites guidées de l’ancienne usine sur inscription préalable.

Parce que je ne suis pas le mieux placé pour en parler et que d’autres l’ont fait et le feront bien mieux que moi :

Je n’ai pas pris de photo de l’extérieur et de sa superbe cheminée car ce weekend-là, il y avait un évènement organisé par le collectif qui se tenait entre autre dans la cour de l’usine et je n’ai pas pu avoir les prises de vue qui m’intéressaient. Mais je chercherai à y retourner dans les mois à venir.

On commence la visite par plusieurs larges couloirs peu éclairés puis éclairés par des puis de lumières. La mousse a commencé à recouvrir le sol et les murs ce qui donne au lieu une ambiance vraiment sympathique.

Puis on arrive sous une superbe halles de plusieurs milliers de m² baignée d’un lumière douce que je n’ai pas réussi à trop mettre en valeur avec mon matos. (A la rigueur, il m’aurait fallu un objectif à décentrement pour éviter les déformations des perspectives. J’ai essayé de corriger ça rapidement en post-traitement, mais on a vu mieux.) Même si mes photos ne lui rendent pas honneur, quand on est dans le lieu, c’est beaucoup plus impressionnant surtout toutes ces poutrelles métalliques qui s’entrecroisent pour soutenir cet immense toit.

et où en outre, la nature reprend petit à petit ses droits :

Halle de la friche – Fougères

La friche est malheureusement assez vide, les machines sont parties depuis fort longtemps, mais il reste quelques vestiges des différentes activités avec notamment les jolies armoires électriques :

Il existe aussi les restes des lieux de vie de cette usine par exemple la cuisine / salle de restauration :

Le laboratoire de l’usine :

Autre bout de lieux de vie :

L’étage :

Vue sur la cours et la partie administrative de la friche.

La partie administrative (beaucoup plus dégradée) que je n’ai pas eu le temps de visiter en entier pour cause de vie familiale :

Le reste des photos et notamment les pièces annexes à la grande halle :

Et pour finir, la mascotte du site :

[Appel aux dons] Madagascar : biodiversité en sursis

Bonjour tout le monde !

Comme vous le savez il était prévu dès mon départ pour Mada qu’à mon retour j’essayerai de réaliser une exposition photo dédiée à Madagascar et notamment à ses trésors naturels. L’exposition sera l’occasion de faire connaitre plusieurs ONG œuvrant à Madagascar et inciter les visiteurs à faire des dons, s’ils le peuvent, auprès de ces associations.
Mais pour le moment je n’ai malheureusement pas les moyens financiers d’assurer l’édition des supports. C’est pourquoi je lance un appel à don sur Ulule.
Le projet est parrainé par Projets Plus Actions
Tout le détail par ici :
http://www.ulule.com/madagascar-biodiversite-en-sursis/

[Documentaire] Les primitifs de la photographie 1850-1860

« Les primitifs de la photographie 1850-1860 » est un documentaire réalisé pour Arte, il nous ramène au tout début de l’histoire de la photographie.

« Entre 1850 et 1860, une dizaine de personnalités, en France et en Angleterre, vont se battre pour faire admettre que la photographie est un art.Parmi elles, Nadar, Le Gray, Baldus, Robison, Rejlander et Fenton furent les premiers à explorer les possibilités de la création photographique et ses rapports avec le réel. Cet épisode nous fait découvrir de façon ludique les « secrets de fabrication » de ces pionniers qui, en quelques années, ont mis au point une grammaire photographique complexe. Des techniques d’animation permettent d’interroger les photographies elles-mêmes. En « réveillant » ainsi des images fixes, le film montre les choix et les hasards qui les régissent et les éléments dont elles tirent leur force. Le spectateur découvre ainsi le travail sur le cadre et la lumière, les procédés de photomontage et cette partie complexe qui se joue entre la photographie, l’imaginaire et le réel. » Source Youtube

[Documentaire] Les Autochromes… Et la lumière fut (2005)

Un petit documentaire bien fait sur l’autochrome et son histoire.

« Chez les Lumière, s’il est bien une invention de famille considérée comme une révolution universelle, c’est l’autochrome. Alors que le cinéma n’apparaît que comme une sorte de tour de magicien sans grand lendemain, la photo couleur bouleverse immédiatement le monde de l’image.

De 1904 à 1955, date du remplacement de l’autochrome par la pellicule de Kodak, la technique des Lumières va transformer la vision du monde de leurs contemporains.

Et les premiers à tirer ombrage de l’invention sont des proches de la famille, les Monet, Degas, Pissarro, Sisley, des géants de la peinture qui voient d’un mauvais oeil cette remise en cause de leur monopole sur la palette des teintes.

D’autres, comme Jean-Baptiste Tournassoud, vont utiliser cette nouvelle technique afin de rendre compte de ce qui se passe sur le front pendant la guerre 14-18. Albert Kahn, quant à lui, utilise l’autochrome pour créer une sorte de bibliothèque du monde, regroupant des milliers de clichés de la planète.

Un documentaire passionnant, extrêmement riche en images d’archives, qui permet de comprendre la révolution qu’a été la photographie couleur. » Source Youtube

 

[Urbex] Le sanatorium du Vexin (pavillon Adrien-Bonnefoy-Sibour)

Vincent récemment rentré de Madagascar, nous avons décidé de faire une petite sortie Urbex histoire de ne pas perdre trop la main. A la base, Antoine devait nous accompagner mais il a eu un empêchement de dernière minute qui l’a contraint à rester dans sa capitale. Au début, nous devions partir pour visiter l’hôpital de guerre abandonné, mais le temps de trajet, l’accès au lieu non garantie et la météo n’étant pas avec nous ont eu raison de notre motivation, nous nous sommes donc rabattu sur un autre lieu. Après quelques recherches rapides, le Sanatorium du Vexin nous a paru le plus adapté niveau temps de trajet (< 30 min) et facilité d’accès au site. Certains voisins sont un peu chiants mais je peux les comprendre avec tous les photographes et autres Airsofteurs qui viennent régulièrement passer des journées dans ces lieux.

Le Sanatorium du Vexin est un lieu très connu dans le milieu de l’Urbex et dont la localisation est assez simple. Il y a deux bâtiments de plusieurs milliers de m² à visiter, malheureusement, ceux-ci ont été complétement défoncés par les pilleurs et autres vandales dans le temps. Nous avons visité un seul des deux bâtiments, le plus rapidement accessible, le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour, abandonné depuis 2001.

Malgré cela, il règne une atmosphère assez sympathique sur ces bâtiments et on a passé pratiquement une journée dans ce lieu pour prendre nos photos. Pour moi, il en résulte une série d’une petite trentaine de photos.

J’ai aussi fait quelques rushs vidéos et si j’ai le courage, je les monterais.

Au niveau technique, au vu de la lumière ce jour-là et du contraste global de la scène, j’ai décidé de faire du HDR histoire d’arriver à rendre au mieux l’ambiance de ce lieu. j’ai donc empilé trois photographies exposées à -2IL, 0IL et +2IL et les ai combiné dans Lightroom, j’ai par la suite développé le fichier qui a été créé avec Lightroom en essayant d’éviter de faire dans l’épilepsie.

Cliquez sur les photos pour les ouvrir en grand.

L’extérieur du sanatorium du Vexin

L’intérieur du Sanatorium du Vexin

Test : Minolta XG-1, un appareil semi-intéressant

Voilà un nouveau test sur le dernier reflex argentique acquis : un Minolta XG-1, il fut produit à partir de 1978. Je qualifierai de semi-intéressant. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est presque limité dans son usage, nous allons voir ça plus loin.

Mon exemplaire

Il s’agit d’un boitier Minolta XG-1 numéroté 3212936. Il fonctionne bien malgré les années et n’a que quelques traces d’usure mais surtout de saleté. Je l’ai trouvé sur une brocante pour 18€ (ça vaut pas énormément plus) avec deux objectifs et un flash :

  • Un SICOR-XL AUTO ZOOM MC 35-70mm F3.5-4.5 n° 830237, c’est un zoom à pompe générique qui ne vaut pas grand chose si ce n’est qu’il finira sûrement en presse-papier.
  • Un HANIMEX HI.TECH AUTO ZOOM 75-205mm F3.8-4.5 MACRO n° 81002533, encore un zoom à pompe qui n’a de macro que le nom et qui ne vaut pas grand chose non plus.

Ces deux objectifs, bien que je les aie testés par principe, ne présentent pas un grand intérêt au niveau qualitatif, il s’agit d’objectifs bas de gamme vendu avec les reflex argentiques de l’époque pour les gens n’ayant pas les moyens de prendre les cailloux de la marque.

J’avais dans mes placards deux objectifs que j’avais achetés avec un SRT100B – dont le viseur est dégueulasse, les vitesses bizarres et la cellule HS – il y a quelques temps déjà en attendant de trouver un vrai boitier Minolta, ce qui est maintenant chose faite :

  • Un MINOLTA MC-ROKKOR 50mm F2 n° 1171092
  • Un TOKINA RMC 90-230 F4.5 constant n°7701331 qui a une « position macro » honorable

Le flash est un cobra Minolta Auto 132X n° 20571212. Il déclenche parfaitement, ce qui est rare pour des flashs de cet âge-là. Il fait le bruit spécifiquement strident des flashs de son époque avec le condensateur qui se charge. C’est un bruit fort désagréable à l’oreille mais j’ai quand même été content de l’entendre.

Caractéristiques techniques

Voici une reproduction des caractéristiques trouvées dans le manuel que j’ai honteusement téléchargé sur le site de Benoit Suaudau vu que je n’en ai pas d’exemplaire.

Type : 35mm, reflex, mono-objectif, avec contrôle automatique ou manuel de
l’exposition.

Monture : Monture MD

Obturateur : Obturateur à rideaux en soie caoutchoutée à défilement horizontal; vitesses de 1 à 1/1000s [NDLR : par palier de 1IL] et pose B.

Synchronisation : Prises FP et X ainsi qu’une griffe à contact avec synchronisation X à interrupteur automatique; synchronisation X au 1/60s.

Retardateur : Déclenchement retardé de 8 à 15 secondes.

Viseur : Viseur à prisme en toit à faces argentées; dépoli de visée à stigmomètre et microprismes; champ couvert : 95% de la fenêtre de prise de vue et grossissement 0.95x.

Affichage dans le viseur : ouverture du diaphragme, vitesse d’exposition et diodes électroluminescentes colorées.

Posemètre : Posemètre TTL à prépondérance au centre pour mesurer à pleine ouverture avec affichage de l’exposition au moyen de diodes électroluminescentes tricolores.

Sensibilité : 25 à 1600 iso / Plage de couplage EV1 à EV 19 (ISO 100 F1.4)

Alimentation électrique : Deux piles à l’oxyde d’argent de 1.5V (SR44).

Taille : 135.5 mm x82.5 mm x49.5 mm

Poids : 495 grammes

Comme le montre la fiche technique, on est là sur un appareil des années 80 correct, avec sur le papier tout ce qu’il faut pour prendre des photos dans de bonnes conditions. Cependant, la plage iso est un peu limitée quand on est vraiment dans une configuration de basse lumière.

Prise en main

La première chose qui vient à l’esprit, c’est la solidité apparente de l’appareil, il est lourd, semble bien construit. La seconde chose qui me vient à l’esprit, c’est le toucher pas forcément très agréable de ses cuirettes qui font plus plastique que cuir. Sa poignée légèrement proéminente permet tout de même une bonne préhension de l’ensemble sans avoir peur de le faire tomber.

Ergonomie

On arrive sur le classique barillet des vitesses en haut/barillet du mode semi-auto et une bague pour l’ouverture directement sur l’objectif. C’est un appareil qui s’utilise essentiellement en mode semi-automatique. C’est un mode priorité à la vitesse qui permet d’exposer facilement et rapidement tout en ayant une correction d’exposition en +/-2IL. Ce mode donne de bons résultats pour l’exposition : c’est le plus de cet appareil. Personnellement 90% de mes photos sont faites avec ce mode que ce soit en numérique ou en argentique quand l’appareil en est pourvu.

La cellule s’active directement quand on passe le doigt sur le déclencheur, ce qui est agréable et en plus c’est vraiment très réactif.

Le viseur est grand et clair, comme la plupart des viseurs de cette époque, ce qui permet de composer correctement son image. Il n’y a pas de fioriture : au centre, le stigmomètre et à droite, les vitesses qui s’affichent quand on est en mode A c’est bien d’avoir l’information.

Le gros bémol de cet appareil c’est quand on débraye le mode priorité à l’ouverture, en effet, quand on passe en mode manuel, on n’a plus accès aux informations de la cellule, on est obligé de passer par le mode A pour avoir les indications, puis repasser en mode manuel… Ce qui n’est pas bien pratique sachant que la molette pour passer de l’un à l’autre est sur le dessus…

L’autre problème de cet appareil, c’est qu’il n’a pas de testeur de profondeur de champ. Personnellement, je l’utilise beaucoup pour prévisualiser mes images.

Le son de l’obturateur est agréable sans être trop violent, ce n’est pas l’appareil le plus discret que je possède, mais je pense que pour faire de la street, on ne se fera pas repérer.

Il faut quand même donner l’information que la sangle vendue avec l’appareil à l’époque est pourvue d’un cache pour l’œilleton pour les poses longues, mais également, d’un endroit où l’on peut mettre deux piles SR44 au cas où on tomberait en rade. C’est bête, mais ça peut sauver une journée photo !

Quelques exemples de photos

Pour la petite histoire, j’ai fait deux pellicules avec cet appareil, la première, c’est celle que vous voyez ici. La seconde était en fait de la « trash-photography » au flash avec des compos pas terribles, malheureusement, j’ai laissé la pellicule dans le pantalon et par la force des choses est passée au lave-linge/sèche-linge. Forcément, avec la flotte et la gélatine suivi du séchage, la pellicule est bloquée et il faut que je trouve le courage de la développer en cuvette.

Toutes les photos présentées ici ont été faites au Tokina 90-230 qui finalement, n’est pas mauvais. La pellicule, c’est de l’Ilford HP5+ développé dans du LC29 en 1+19. J’ai un peu poussé le développement, ce qui a entrainé la montée du grain.

Je ne me suis pas embêté à les tirer sur papier cette fois-ci, surtout au vu de la qualité artistique de mes photographies. J’ai donc numérisé avec mon EOS 70D équipé de mon EF 100mm macro F2.8L :

Alors qu’est-ce que je pense du Minolta XG-1?

Le Minolta XG-1 n’est pas un mauvais appareil, je l’aime bien d’ailleurs, mais si l’on veut découvrir le mode M et avoir le testeur de profondeur de champs, on passera son chemin. Soit cet appareil est destiné à un vrai débutant qui voudra avoir directement des résultats sans se fatiguer, sachant qu’il pourra tout de même évoluer avec le mode M même s’il n’est pas pratique du tout (ou avec une cellule à main?), soit cet appareil est destiné à une personne qui connait déjà bien le fonctionnement d’un appareil photo et qui n’aura pas besoin du mode manuel.

Ce que j’ai aimé

  • La gueule de l’appareil
  • Le mode priorité à l’ouverture qui expose tout le temps correctement pour peu qu’on utilise la correction d’exposition
  • La sangle qui permet de toujours garder un jeu de piles sur soi
  • Réactivité de la cellule lorsque l’on pose le doigt dessus

Ce que je n’ai pas aimé

  • Mode manuel sans cellule
  • Barillet des vitesse au dessus
  • Sangle pas agréable à porter

Et en cadeau ?

Le lien vers le PDF du manuel

Vohimana : paradis naturel en sursis

Salut tout le monde, Salama !
« MERCI VOHIMANA » !! Je commence par ces mots car j’ai passé 10 jours formidables dans cette réserve expérimentale gérée par des associations locales, mais également parce que c’est le nom de l’association qui gère l’écotourisme sur la réserve. L’association qui gère les visites sur le site ainsi que l’hébergement est vitale pour le maintien des écosystèmes naturelles et de la forêt tropicale pluvieuse de l’Est.
En effet, entre Tana la capitale et le petit village d’Ambavaniasy (130km), tout au long du ruban d’asphalte de la « nationale 2 », il n’y a plus de forêt naturelle. Elle a totalement disparu, remplacée par des forêts d’Eucalyptus à la valeur écologique proche du néant. Triste réalité, les résidus de forêts primaires ne subsistent que dans les réserves ou parcs, qu’ils soient nationaux ou non. Il faut bien comprendre qu’ici la pauvreté est extrême et les habitants de la brousse, défrichent malheureusement la forêt pour se nourrir. La culture sur brûlis règne en maître absolu dans cette partie de Mada. Les parcelles de forêts originelles sont coupés, les bois d’œuvre et de construction vendus et le reste « valorisé » en charbon. Puis, ce qu’il en reste est incendié afin de faire place nette et enrichir le sol pour les cultures à venir.

Dans cette région dite « tropicale pluvieuse », il pleut entre 2800 et 6000 mm par an… principalement pendant la saison humide qui s’étend de décembre à août (il pleut plusieurs fois par jour !). Le riz pousse donc à même les versants, il n’y a pas besoin de rizières immergées ici.

Le riz. La céréale très nutritive est la base de l’alimentation à Madagascar, les malgaches en mangent matin, midi et soir ! Ceci fragilise l’équilibre alimentaire et écologique du pays. Il faut savoir que les parcelles gagnées sur les forêts ne sont productives que pour 2 à 3 récoltes maximum, après le sol est trop appauvrit pour permettre la croissance du riz ou du manioc. Elles sont donc délaissées et de nouvelles zones sont brûlées pour planter plus loin. Chaque jour la forêt est grignotée par les flammes, particulièrement au mois de septembre qui correspond au début de la saison sèche. La suppression du couvert végétal sur les collines de granit aux pentes abruptes entraînent une érosion massive et le lessivage des sols est phénoménal. Rares sont les cours d’eau présentant des eaux limpides. Pour en voir il faut pénétrer au cœur des massifs forestiers préservés.
Le cyclone « Enawo » qui a frappé Mada les 7 et 8 mars derniers, a laissé derrière lui d’immenses plaies sur les collines, des portions de plusieurs dizaines d’hectares (ou plus) d’un seul tenant ont fini dans les ravins et rivières. Parfois les cases sont parties avec… la Terre saigne et les Hommes pleurent… Et ceci est inévitablement un cercle vicieux. L’équilibre écologique de la région repose, entre autre, sur la régularité des précipitations. Or, cette année en période « El Niño » (les fidèles du direct radio hebdomadaire du jeudi 20H sur les ondes de Radio Saint-Aff’ reconnaîtront le sujet), le cyclone a été précédé d’une période sans pluie de décembre à mars. C’est la période à laquelle les précipitations sont naturellement les plus abondantes !! Les conséquences sont sans appel, les champs de riz ont subit de lourds dégâts, la plante séchant sur pied. Puis, les pluies diluviennes ont emporté avec elles des versants entiers… La forêt tropicale transpire énormément. Dès les premières chaleurs de la journée, les masses d’air humide venant de la côte océanique à l’Est (le vent vient toujours de l’Est) condensent au-dessus des montagnes et collines puis c’est la pluie. Mais s’il y a moins de forêt, il y a aussi moins de pluies… C’est un peu un raccourci, mais on peut résumer cela comme : moins de forêts = moins de pluies = moins de riz ! C’est tout à fait paradoxal et triste !!
A cela il faut encore rajouter les dommages engendrer par la « néo-colonisation » et son pillage organisé des ressources du sous-sol par l’occident. Dans la région, il existe une « verrue géante » à 40 km au nord de Vohimana. Plus précisément entre le parc national très connu des touristes « Andasibe-Mantadia » et la réserve expérimentale. Il s’agit du site d’extraction minier Ambatovy, sa surface serait de 2000 ha me dit-on… La firme du même nom, dont l’actionnaire majoritaire est canadien, exploite un immense gisement de nickel et de cobalt. Pour rallier le port d’exportation de Tamatave sur la côte Est, où est implantée sa raffinerie extra polluante, Ambatovy avec l’accord de l’état malgache, a enfouit un pipeline sur près de 220 km, détruisant tout sur son passage. Des villages ont été déplacés, des sites sacrés profanés et que dire des massifs forestiers que le projet traverse… ils ont été littéralement saccagés. Une piste serpente à travers les forêt, les collines et montagnes ont été éventrées pour enterrer le pipeline. La réserve de Vohimana était malheureusement sur le tracé du projet… La situation est très alarmante et il y a vraiment urgence pour ce qui reste de la forêt tropicale humide de la côte Est, du moins de ce que j’ai pu voir pour le moment… A Vohimana, sur les 1800 ha de la réserve, la forêt ne représente aujourd’hui plus que 800 ha.
L’écotourisme, en plus d’autres « activités durables » comme la distillation de plantes médicinales (très nombreuses ici), apparait donc comme une alternative nécessaire pour « créer de la richesse » au niveau local et ainsi inciter les populations locales à préserver la forêt et sa formidable biodiversité qui est unique au monde !
Mais qu’en est-il de cette flore et surtout de cette faune, vu que c’est le « taxon » qui me concerne ?
Et bien, malgré le fait que nous sommes hors période de reproduction chez les oiseaux (de nombreuses espèces restent silencieuses et très discrètes), avec Gagah, guide naturaliste extra-compétent à Vohimana, nous avons pu voir et/ou entendre 62 espèces à plumes sur la réserve. Certaines sont très rares et strictement endémiques des forêts de l’Est malgache ! La réserve en compterait plus de 200 d’après Gagah, soit plus des deux tiers des oiseaux visibles à Mada !!!
La réserve héberge également 11 espèces de lémuriens dont des espèces rarissimes (5 diurnes et 6 nocturnes). Nous en avons vu 6 (4 diurnes et 2 nocturnes) dont l’emblématique Propithèque à diadème et le fameux Indri connu pour son magnifique chant territorial (il résonne dans la forêt tous les matins) !!
Niveau herpétologie ça envoie aussi du très lourd !! 7 espèces de caméléons sont présentes, dont la plus grosse espèce au monde et une espèce minuscule strictement endémique de Vohimana. Nous en avons vu quatre dont les deux citées précédemment !! Le site totalise plus de 70 espèces de grenouilles et crapauds, c’est deux fois plus que dans toute l’Europe réunie. Il s’agit là de la plus forte concentration au monde d’espèces de grenouilles endémiques, tout simplement !!… En 2 heures de prospection nous avons observé plus de 20 espèces de grenouilles !
Le Fossa, plus grand prédateur terrestre de Mada, dont la répartition ne cesse de régresser, est également présent ! Dans la forêt, nous avons trouvé avec Gagah les restes de son repas : un Coua bleu (l’oiseau est vraiment gros !)…
Les insectes ne sont pas en reste, bien au contraire ! Il y a une multitude d’espèces de phasmes (dont des géants !!), de mantes, de papillons diurnes et nocturnes, de libellules, de fourmis…
Je ne m’étendrais pas sur la botanique, que je connais peu, mais les orchidées épiphytes sont très nombreuses (mais pas en fleur en ce moment 🙁) ainsi que plusieurs palmiers très rares. La forêt originelle est superbe !
En bref, Vohimana est un paradis pour la faune et la flore, mais il est en sursis… D’après Gagah et Erito (coordinateur de projets à Vohimana), au rythme où la forêt est détruite, et ce malgré les campagnes de reboisement (dont une est en cours) et les peines d’emprisonnement attribuées aux « voleurs ou aux brûleurs de bois », il y en a encore pour 10 à 15 ans tout au plus…
La situation est plus que préoccupante. C’est décidé, quand je rentre en France je mets en place une collecte (septembre) pour aider à la conservation de ce joyau naturel qu’est Vohimana ! Si chaque personne qui suit cette page (vous êtes un peu plus de 250 et je vous en remercie sincèrement), mettait 1 euro par semaine de côté jusqu’à mon retour, soit 20 euros par personne, cela représenterait la somme de 5000 euros !!! Avec une telle somme la réserve expérimentale de Vohimana recevrait un très gros coup de pouce et cela permettrait de faire vraiment beaucoup de choses utiles à la préservation de cet endroit unique au monde !! Alors si vous êtes partant(e) n’hésitez plus, commencez dès maintenant à mettre 1 euro/semaine de côté… Ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières !!
Désolé pour ce pavé-plaidoyer-témoignage (c’est vous qui voyez !) un peu long, mais il y aurait encore tant à dire…

     Et voilà 😉

« Maintenant je descends dans la partie sud de Madagascar. Je rejoins la côte sud-ouest dans la région d’Ifaty au nord de Tuléar pour participer au suivi environnemental de la mangrove !! »

Test : Asahi Pentax MX, un classique

J’ai trouvé ce Asahi Pentax MX en brocante avec son objectif 50mm F1.7 ainsi que son flash pour 15€. C’est un reflex mono-objectif (SLR) entièrement mécanique (hormis la cellule) produit au Japon entre 1976 et 1985. Il s’agissait à l’époque d’un des plus petits boîtiers haut de gamme. Mais que vaut-il de nos jours ?

Mon exemplaire

Mon boitier est numéroté 4455089, malgré quelques recherches rapides, je n’ai pas réussi à trouver de site qui permettrait de connaître sa date de production en partant de son numéro de série. Ce qui est dommage. Au niveau esthétique, ce n’est pas un boitier dans un état irréprochable : il a baroudé et ça se voit. Mais ne serait-ce pas ça qui fait tout le charme de cet appareil ? Je me le demande. Pour en revenir à sa beauté extérieure, la peinture est partie à quelques endroits sur le dos, il y a des quelques rayures par-ci par-là, quelques bosses sous la semelle, mais les cuirettes n’ont pas bougé et semblent neuves. En fin de compte, rien qui pourrait empêcher son bon fonctionnement. (C’est toujours une joie pour moi de trouver un appareil fonctionnel avec des vitesses justes, car quand on se retrouve avec un boitier bancal, on a pas envie le sortir.)

J’ai aussi un flash un Pentax AF200S, mais qui n’est pas fonctionnel. Ce n’est pas grave non plus, mais c’est triste vu qu’il a l’air neuf. Toutefois, il ne faut pas oublier que c’est du matos qui a plus de trente ans et que l’électronique de cette époque vieillit assez mal. A l’occasion, je le démonterai pour voir ce qu’il a dans le ventre.

Il a quand même de la gueule avec son flash non ?

Caractéristiques techniques

J’ai reproduit ici les caractéristiques techniques qui me semblent les plus importantes. Je les ai trouvées dans le manuel, dont vous trouverez l’intégralité en PDF en fin d’article.

Type : Reflex mono-objectif 24×36 mm avec posemètre TTL à prépondérance au centre et à mesure à pleine ouverture.

Monture : Monture à baïonnette Pentax K

Obturateur : Obturateur à rideaux en soie caoutchoutée à défilement horizontal; vitesses de 1 à 1/1000s [NDLR : par palier de 1IL] et pose B.

Synchronisation : Prises FP et X ainsi qu’une griffe à contact avec synchronisation X à interrupteur automatique; synchronisation X au 1/60s.

Retardateur : Déclenchement retardé de 8 à 15 secondes.

Viseur : Viseur à prisme en toit à faces argentées; dépoli de visée à stigmomètre et microprismes; champ couvert : 95% de la fenêtre de prise de vue et grossissement 0.95x.

Affichage dans le viseur : ouverture du diaphragme, vitesse d’exposition et diodes électroluminescentes colorées.

Posemètre : Posemètre TTL à prépondérance au centre pour mesurer à pleine ouverture avec affichage de l’exposition au moyen de diodes électroluminescentes tricolores.

Sensibilité : 25 à 1600 iso / Plage de couplage EV1 à EV 19 (ISO 100 F1.4)

Alimentation électrique : Deux piles à l’oxyde d’argent de 1.5V (SR44).

Taille : 135.5 mm x82.5 mm x49.5 mm

Poids : 495 grammes

Comme le montre ces caractéristiques, on est là sur un appareil classique de la fin des années 70 début 1980. Par exemple, l’Olympus OM1 présente des caractéristiques très similaires à l’exception de la cellule qui est alimentée par une pile PX 625 (au mercure) difficilement trouvable de nos jours avec la bonne tension.

Prises en main

C’est un appareil relativement lourd, tout en métal qui inspire confiance et robustesse comme beaucoup d’appareil de l’époque, son poids permet une bonne stabilité dans le déclenchement et permet d’éviter le flou de bougé. Le grip de la cuirette est agréable au toucher sans être du velours non plus et permet une bonne préhension de l’ensemble.

Avec le 50mm, c’est un appareil assez équilibré qui, avec la large sangle de cou qui m’a été fournie, ne pèsera que très peu sur mes cervicales à la fin de la journée.

Ergonomie

Au niveau de l’ergonomie, c’est assez rustique : on est sur un boitier entièrement manuel, on a aucun automatisme mis à part l’indication de la cellule pour bien faire son exposition.

Mais puisqu’une image vaut mille mots et que le manuel est assez bien fait :

C’est une configuration classique : on trouve le barillet des vitesses/sensibilité sur le dessus pas facilement accessible l’œil dans le viseur lorsqu’il faudra les changer le temps de pose, la bague du diaphragme sur l’objectif comme d’habitude, le levier d’armement qui tombe sous le pouce, un déclencheur et un testeur de profondeur de champ.

Cependant, cet appareil a quelques petits trucs qui le rend intéressant comme le rappel de la vitesse et du diaphragme dans le viseur et le testeur de profondeur de champ en façade – qui sert aussi de retardateur – permet d’être utilisé très facilement et du coup, il prend tout son sens et entre naturellement comme outil pour la composition de l’image.

J’aime beaucoup le viseur de cet appareil. Il est grand et lumineux, parfait pour composer une image de la meilleure façon qui soit. Le rappel du diaphragme se fait à partir d’une petite fenêtre qu’on voit au niveau du prisme, mine de rien, les ingénieurs ont été malins. Le stigmomètre et les microprimes permettent une mise au point précise et rapide, sans compter que le dépoli est interchangeable ce qui peut être intéressant.

Prise au téléphone, comme quoi, ça peut servir de temps en temps, mais ça donne une idée de la disposition des informations dans le viseur. Le stigmomètre est au centre mais ne se voit pas très bien.

La cellule est assez pauvre en indication mais facile à utiliser, elle s’active quand on enfonce le déclencheur à mi-course et que le levier est décollé du boitier, chose chiante quand on vise de l’œil gauche comme moi et elle a 5 positions qu’on pourrait résumer comme ceci :

Beaucoup trop surexposé

Surexposé d’un IL

Bien exposé

Sous-exposé d’un Il

Beaucoup trop sous-exposé

En deux mots : c’est pas très précis mais fonctionnel.

Lors du déclenchement, l’appareil produit un son assez sec qui est tout de même assez fort, peut-être y a-t-il la possibilité de changer les mousses du miroir afin de l’atténuer.

Quelques exemples de photo…

Toutes les images ont été faites au 50mm F1.7 PENTAX-A (monture K) numéro 1508107 sur Ilford HP5+ @400 ISO développé dans du Ilford Ilfotec LC29 1+9 pendant 4 minutes et trente secondes à 20°C (10 secondes de retournement au début puis 10 secondes toutes les minutes jusqu’à la troisième minute.)

Les négatifs sont contrastés, un peu trop d’ailleurs, je n’aurais pas dû les laisser une minute de plus, mais je voulais que les ombres montent, la bonne nouvelle, c’est que j’ai du détails dans les ombres et les hautes lumières. La mauvaise, c’est que j’étais fatigué quand j’ai fait mes tirages du coup, j’ai voilé une boîte de 100 feuilles que je venais d’ouvrir, donc, pas beaucoup d’images. (Ben oui, c’est pas très intelligent d’allumer la lumière pour regarder si ton tirage est assez contrasté sans avoir refermé le couvercle de la boîte…)

Les négatifs ont été tirés sur papier Ilford Multigrade Perlé 13*18 avec du Tetenal Eukobrom et les tirages ainsi obtenus ont été scannés sur un bête scanner à plat de bureau.

Les Andelys avec le chateau Gaillard dans le fond - Pentax MX + 50mm f1.7
Les Andelys avec le château Gaillard dans le fond – Pentax MX + 50mm f1.7

Saint Gervais (95) pris de la route - Pentax MX + 50mm f1.7
Saint Gervais (95) pris de la route – Pentax MX + 50mm f1.7

Les Andelys - La seine - Pentax MX + 50mm f1.7
Les Andelys – La seine – Pentax MX + 50mm f1.7

Les Andelys - La seine - Pentax MX + 50mm f1.7
Les Andelys – La seine – Pentax MX + 50mm f1.7

Les andelys - Le petit Andelys - Pentax MX + 50mm f1.7
Les Andelys – Le petit Andelys – Pentax MX + 50mm f1.7

Alors ?

Le Pentax MX fait son taf ! C’est un appareil extrêmement simple mais terriblement efficace qui, avec son petit gabarit, peut s’emporter aisément partout. C’est un appareil classique de chez classique qui ne diffère que de très peu des autres appareils mécaniques haut de gamme (ou pas) de cette époque. Il n’est pas très exigeant quand on connait la base de la photographie à savoir le trio sensibilité-vitesse-ouverture et reste très agréable à utiliser malgré le bruit de son déclencheur. Je pourrai le recommander à ceux qui voudraient se mettre à l’argentique avec un appareil entièrement manuel ou juste retrouver des sensations en déclenchant de l’horlogerie de précision.

Honnêtement, il m’a donné presque envie de revendre du matériel pour acheter des optiques de la marque et le garder comme boitier argentique de tous les jours, mais pour le moment, ce n’est pas au programme. Un jour peut-être !

Ce que j’ai aimé

  • Le viseur
  • La prise en main
  • La facilité d’utilisation
  • Le look
  • Le testeur de profondeur de champ facilement accessible
  • Le gabarit
  • Piles SR44

Ce que je n’ai pas aimé

  • Le barillet de vitesse sur le dessus
  • Le déclenchement assez bruyant
  • La cellule qui s’actionne quand le levier est décollé de l’appareil

Et en cadeau ?

Un scan du manuel en PDF.

Meilleurs vœux 2017…!

Le mois de mars est… bien entamé… Certes, mais rien y’a-t-il réellement une date pour souhaiter la bonne année à quelqu’un ? Je ne pense pas.

L’hiver j’ai tendance à un peu hiberner artistiquement parlant, l’Inktober m’a clairement séché et je ne me sentais pas l’envie d’entamer de gros projets. Mais tout de même, j’ai continué à dessiner avec ma tablette, et avec mes stylos, et à faire de la photo bien entendu.

Pour ce premier digital painting, je souhaitais créer un décor de Noël, sauf que j’aime pas la neige et la grisaille, alors j’y ai donné un peu de luminosité. L’idée étant avant tout de s’entraîner avec la tablette électronique, notamment s’approprier les différents éléments. Je cache à moitié le fait que j’ai utilisé un axe de symétrie, facilitant énormément la constitution du brouillon, et du ciel. Cependant, je me suis coltiné chaque arbre un à un….

Seconde lubie, ça fait un moment que je souhaite me lancer dans une espèce de bande-dessinée, ou un truc qui y ressemble. Pour les décors j’ai toujours des idées, mais j’ai essayé de travailler sur les personnages peuplant cet hypothétique univers, étant une bille sans nom sur le sujet :

Ils sont mignons tout plein non ?

Le dessin qui va suivre ressemble à un arrière-plan windows, avec un espèce de monstre qui fait le manche, mais j’l’aime bien. C’est assez dingue le rendu que peut avoir les outils digitaux, notamment au niveau de l’aquarelle (cf. ciel).

 

J’affectionne tout particulièrement l’univers d’Hayao Miyazaki (les petits monstres que j’ai crées en sont clairement inspirés, on ne va pas se mentir), et notamment son sens du détail et de la perspective. J’ai donc tenté de me lancer dans la constitution d’une tour-ville. En ce moment l’architecture m’attire, sauf que sans pratique un paysage « urbain » devient vite incompréhensible et tortueux pour le cerveau. Il y a quelques soucis, notamment au niveau de la tour en haut à gauche, j’ai essayé de rattraper le truc mais ça pique toujours autant. Prochaine étape : rajouter des habitants. Une ville sans vie c’est comme un concombre qui fait la queue chez le boucher, ça n’a pas de sens.

 

Et pour terminer, deux petites photos, une pour le « tronche » du bonsaï et l’autre pour ma vision de l’esprit de Noël : beaucoup de couleurs pour pas grand chose, des boules hors de prix qui décorent des arbres morts, et un ennui tel qu’on se met à photographier des guirlandes pour éviter les repas pas bons et faussement festifs.

 

Je souhaite à tout le monde une année 2017 extraordinaire, pleine de joie et de bonheur. Même à toi, Michel.

Peace.